Tribunal des conflits
Christiane Taubira, Garde des sceaux, ministre de la Justice a confié en juin 2013 à Jean-Louis Gallet, vice-président du Tribunal des conflits, la présidence d’un groupe de travail chargé de la réforme de cette juridiction. Le groupe de travail a remis son rapport à la ministre le 10 octobre 2013. « Vos propositions permettront de rationaliser le fonctionnement du Tribunal des conflits et d'accroître la lisibilité et l'accessibilité des règles juridiques le régissant au profit des justiciables » a résumé la ministre. Le Tribunal des conflits a créé par la loi du 24 mai 1872 en même temps qu'était instaurée la justice déléguée pour le Conseil d'Etat. Il est une juridiction composée à parité, de membres du Conseil d'État et de la Cour de cassation. Le Conseil d'Etat et la Cour de cassation sont les juges suprêmes de leur propre ordre mais ne peuvent s'imposer une solution lorsque surgit un coflit de compétence (tous deux estiment pouvoir juger, ou ni l'un ni l'autre ne veulent trancher). Le Tribunal des conflits a pour mission de résoudre les conflits de compétence entre les juridictions de l'ordre judiciaire et les juridictions de l'ordre administratif et de prévenir un déni de justice dans le cas de contrariété de décisions définitives rendues, dans le même litige, par une juridiction de chacun des deux ordres. La composition et les cas de saisine du Tribunal des confilts témoignent de ce que ces mécanismes ont avant tout été conçus pour protéger l'administration. Le Tribunal des conflits est composé de façon paritaire. Trois conseillers d'Etat et trois conseillers à la Cour de cassation sont élus par leurs pairs et, réunit sous la présidence du garde des Sceaux, élisent à leur tour un conseiller d'Etat et un conseiller à la Cour de cassation. Le Tribunal de conflits siège généralement sous la présidence de son vice-président, élus par les membres titulaires. Toutefois, en cas de partage (nombre identique de voix en faveur de la