Version : cider with rosie, laurie lee, 1959.
339 mots
2 pages
Version : Cider with Rosie, Laurie Lee, 1959. Bien que vieillis et fripés par l’âge, ils étaient assez actifs, mais ils ordonnaient leur vie tranquillement. La vieille dame cuisinais, jetais des grains aux poules et étendait son linge sur les buissons. Le vieil homme allait chercher du bois et le fendait à la serpette, il faisait parfois un peu de jardinage ou simplement, s’asseyait sur une chaise sur le pas de la porte et contemplait la vallée ou bien s’endormait. Lorsque l’été arrivait, ils mettaient les fruits en bocaux et les mangeait en hiver. Ils n’en faisaient pas plus que ce qu’il leur fallait, mais le faisais avec cœur et talent ; puis restaient ensemble dans leur cuisine animé par le battement de leur horloge savourant leur demi-siècle de silence. Quiconque leur rendait visite était reçu avec solennité, qu’il soit homme, bête ou enfant ; et selon moi ils ressemblaient à deux insectes mordorés, lents mais habiles ; ils se mettaient brièvement en quête de nourriture, mangeait un repas frugal, puis s’immobilisaient. Ils se parlaient sans élever la voix, de brefs piaillements comme des chants d’oiseaux, et quand ils se déplaçaient dans leur minuscule cuisine c’était sans heur et aveuglément, glissant comme sur des rails usés et familier sans jamais se bousculer. Ils se chérissaient, avaient le visage rose et se ressemblaient comme deux gouttes d’eau, ayant adoptés au fil des années passées ensemble à travers les ans ne faisant plus qu’un. Il semblait que le vieux couple des Brown était là pour l’éternité et que leur longévité miraculeuse était rendu banale par la persistance de leur éternel amour – si l’on ose appeler un tel équilibre, de l’amour. Soudainement, sans même l’espace de deux jours, ils furent tout deux saisis de faiblesse. C’était donc deux mécanismes remontés en même temps et synchronisés qui avaient cessés de fonctionner au même moment. Leur dépendance mutuelle était si légendaire qu’au début nous ne remarquions pas leur situation