vie d'autrui
L’arrivée des réseaux sociaux a complètement modifié les communications interpersonnelles. À l’heure actuelle, on passe plus de temps à entretenir des relations amicales sur le web que dans « la vraie vie ». Le réel problème n’est pas là. L’enjeu principal est la masse d’informations personnelles qui circulent maintenant sur nous tous dans ce cyberespace. Cette semaine, dans l’actualité, une importante décision politique s’est prise.
En date du 11 février 2013, on pouvait lire sur le site de La Presse : « Internet : Ottawa abandonne sa loi sur la surveillance » (Cheadle, 2013 : en ligne). En fait, le gouvernement fédéral conservateur a choisi d’abandonner le projet de loi sur la surveillance Internet qui était destinée à arrêter les pornographes juvéniles. Si j’ai bien compris, la vie privée des cybernautes était compromise avec ce projet de loi.
Cet événement d’actualité m’a amenée à m’interroger sur la meilleure décision à prendre. Est-ce qu’il s’agit de protéger les enfants des nombreux pédophiles du web ou encore de protéger la vie privée des internautes? La question se pose et mérite d’être débattue. À mon avis, les deux causes sont nobles. Comment trancher? Selon moi, la vie privée des gens n’existe plus depuis longtemps. On aime croire que nos informations personnelles nous appartiennent, mais c’est faux. Safe Internet banking a d’ailleurs fait un stunt publicitaire à ce sujet (voir le lien plus bas). On montre qu’Internet et les réseaux sociaux favorisent la divulgation de nos informations personnelles, des plus banales aux plus alarmantes. Autorités, publicitaires et entreprises savent déjà tous de nous. Pourquoi ne pas profiter de cette situation délicate pour faire le bien? De ces faits, j’aurais préféré protéger les enfants des prédateurs sexuels, plutôt que de sauver quelque chose qui n’existe plus vraiment.
À la place du gouvernement fédéral, qu’auriez-vous