L’influence des règles morales et religieuses sur le droit

Lors d’un discours, Nicolas Sarkozy avait affirmé que « l'enfant qui n'apprend à l'école ni la morale, ni l'instruction civique ne comprendra pas plus tard qu'être citoyen ne signifie pas seulement avoir des droits ». Dès lors, d’après lui, pour être un (bon) citoyen, c’est-à-dire un sujet de droit, il faudrait connaitre la morale. Il y aurait un lien, nécessaire à construire, entre ces deux notions. La morale, sans oublier les valeurs religieuses sont donc encore présentes et continuent d’influencer les habitudes des citoyens, ainsi que le droit, dans nos sociétés modernes.

Pour comprendre l’influence des règles morales et religieuses sur le droit, il faut tout d’abord bien définir ces termes. Pour l’écrivain autrichien Gustav Meyrink, « les influences qu'on n'arrive pas à discerner sont les plus puissantes ». L’influence, c’est l’action exercée sur quelque chose ou quelqu'un. Les règles morales et les règles religieuses exerceraient donc une force (puissante car difficile à discerner) sur le droit.

Selon François Terré (juriste français), le droit n’est pas que justice car « il doit satisfaire le juste et le sage ». Le droit est donc l’articulation de l’individuel et du social. Les règles juridiques se doivent d’être générales et abstraites (elles ne désignent personne en particulier, c’est une garantie contre l’arbitraire du pouvoir), obligatoires (soit ce sont des règles supplétives de volonté, règles facultatives qui ne trouvent à s’appliquer que si les citoyens n’ont pas choisi une autre option, soit ce sont des règles impératives qui s’imposent en toutes circonstances, comme les règles dites « d’ordre public ») et coercitives (la violation du droit entraine une sanction soit directement étatique, soit indirectement, via des organes non étatiques, comme l’ordre des médecins ou des avocats). Le droit est le reflet normé des relations humaines. Les règles de droit dictent nos comportements