L'anglicanisme, une religion syncrétique ?

814 mots 4 pages
L’anglicanisme, une religion syncrétique ?

Introduction : Le terme « syncrétisme » est généralement utilisé pour désigner un mélange d’influences. En matière de religion, il désigne particulièrement un rassemblement de doctrines disparates. Précisément, au début du XVIème siècle, nombre de pensées nouvelles, comme celle de Luther, nourrissent les réflexions théologiques. Cette diversité de considérations religieuses, source de conflits, menace l’équilibre politique des royaumes européens. Aussi, face à ces dangers, l’idée de syncrétisme religieux séduit-elle de plus en plus le souverain britannique Henry VIII, lorsque, au début des années 1530, son divorce d’avec Catherine d’Aragon devient prétexte à la séparation de l’Eglise d’Angleterre d’avec Rome. Le Roi devient alors non seulement chef suprême de l’Eglise d’Angleterre mais aussi seul maître en son royaume. Ainsi, l’anglicanisme semble aussi avoir été établi dans un souci politique : celui de renforcer l’autorité du souverain dans un Etat puissant et centralisé.

Aujourd’hui, l’anglicanisme est considéré comme une religion spécifique à l’Angleterre. Mais avant qu’il s’affirme en tant que tel, un long cheminement dynastique et religieux, sous l’impulsion des Tudors, a été nécessaire. Dans quelle mesure, dans le contexte singulier de l’Angleterre du XVIème siècle, les volontés politiques peuvent-elle déterminer le choix de l’anglicanisme ? Au-delà, en quoi ces réformes d’ordre religieux garantissent-elles un certain équilibre politique ?

Pris au piège entre catholicisme traditionnel, courants réformés, et volontés politiques, le schisme henricien avec Rome ouvre cette nouvelle voie religieuse. Mais les choix totalement opposés d’Edouard VI et de sa sœur Marie conduisent l’anglicanisme dans une impasse dont il ne sortira que sous le règne d’Elisabeth Ière. C’est alors qu’il affirmera véritablement son potentiel syncrétique.

Plan suivi :

I. L’anglicanisme d’Henry VIII : une rupture politique

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