L'approche keynesienne
J .M. KEYNES s’oppose aux néoclassiques sur plusieurs points
Pour lui il y a aussi deux sortes de salaires, les salaires nominaux effectivement payés aux travailleurs, et les salaires réels qui expriment leur pouvoir d’achat en représentant la différence entre l’évolution des salaires nominaux et celle des denrées.
Selon Keynes, la baisse des salaires nominaux peut effectivement mener au Plein emploi, c’est-à-dire à l’équilibre du marché, à condition que la Demande effective reste inchangée. C'est la Demande effective qui, selon lui, détermine le niveau de la production et de l'emploi. Elle se compose d'une double anticipation, d'abord au niveau de l'évolution de la consommation future, et ensuite au niveau des investissements à mettre en oeuvre pour y répondre (cf. schéma).
Pour Keynes il faut donc raisonner au plan macro-économique et observer toutes les conséquences d’une baisse des salaires. En effet celle-ci diminue le pouvoir d’achat des travailleurs qui auront tendance à réduire leur Demande de consommation, ce qui est à même d’influencer les anticipations des entrepreneurs, réduisant aussi leurs investissements. Selon Keynes, la baisse des salaires ne permet donc pas le retour au plein emploi.
Pour Keynes, le chômage est donc involontaire et résulte d’une insuffisance de la Demande effective, il est donc conjoncturel..
Pour résorber le chômage il faut alors augmenter les salaires (ou les prestations) afin d’augmenter la Demande de consommation , même si cela doit provoquer de l’inflation. Et une augmentation de la masse salariale par injection par l’Etat de liquidités dans le circuit économique a le même effet.
III - Tableau récapitulatif critères | les Néoclassiques | Keynes | niveau de l’emploi | déterminé par le niveau des salaires | déterminé par la Demande effective | chômage | volontaire ou frictionnelclassique | Involontaire et conjoncturelKeynésien | rôle des salaires | déterminent la rentabilité des