L'assise statistique de la sociologie
La statistique : première pierre de la sociologie. Texte méthodologique Durkheim incite à éviter une vision simpliste de la rupture objectivante. Il n’y a pas de dualisme total entre l’appréhension objective et scientifique du monde social et sa perception subjective. Il rappelle que la société n’est pas constituée que d’individus mais aussi de formes plus ou moins stables instituées, comme les formes juridiques ou étatiques qui sont des points d’appuis solides pour l’objectivation sociologique. Selon Durkheim, il y a une complicité entre la sociologie et la statistique. L’appareil statistique est une rupture instituées qui répond aux objectifs de rationalisation administrative. Selon Proust, le statisticien contrairement au sociologue ; ne prend pas en compte les sentiments et ne fait que compter. Statistique est un pouvoir d’objectivation lui-même objectiver. Mais la théorie de Durkheim qui présente la sociologie comme une science des institutions qui contient les éléments pour analyser sociologiquement l’institution statistique est un échec. Desrosieres montre en effet une lacune qui concerne les origines de la sociologie et sa capacité à se construire comme une vraie science autonome. Durkheim a fondé la sociologie sur l’objectivation du juridique et de l’état et cette dépendance à un avantage : gain d’efficacité car ça permet à la sociologie naissante de faire des économies de frais de rupture et de construction de fait. La statistique est un instrument qui va de soi.
Deux disciplines inégalement constituées. Il y a une différence de rôle entre statisticien et