L Apprentissage De La Citoyennet Active UE
Préface d’Edith Cresson
L’apprentissage à la citoyenneté active
Un défi important pour la construction d’une Europe de la connaissance
A l’aube de « l’âge de la connaissance », nous franchissons une nouvelle étape du processus de construction de l’Europe. Dans son Agenda 2000, l’Union se propose de relever le défi : l’innovation, la recherche, l’éducation et la formation deviennent autant d’axes fondamentaux de ses politiques internes. D’entrée, je tiens à insister sur le fait que le but principal de l’éducation est de développer le potentiel humain, celui de la personne dans son intégralité, en permettant à tous les citoyens de participer pleinement à la vie culturelle, économique, politique et sociale. L’apprentissage à la citoyenneté active se retrouve tout naturellement au cœur de ces aspirations nobles de notre civilisation.
Le Traité d’Amsterdam s’engage à développer la citoyenneté de l’Union, non seulement au sens juridique du terme mais également dans le cadre d’une vision d’une Europe proche de ses citoyens. Il s’agit d’encourager l’investissement concret des citoyens dans le processus démocratique à tous les niveaux, et tout particulièrement au niveau européen. Pour la mise en œuvre d’une Europe de la connaissance, je crois à la nécessité de promouvoir une idée plus large de la citoyenneté afin de renforcer le sens et la réalité de l’appartenance à une communauté sociale et culturelle commune. Il s’agit d’un véritable appel à l’engagement actif des citoyens, afin qu’eux-mêmes s’approprient leur propre projet d’avenir.
La promesse d’une Europe de la connaissance deviendra réalité si chacun s’investit pleinement dans les objectifs généreux d’une action communautaire, visant à la création d’un espace éducatif européen offert à tous et tout au long de la vie. Derrière les mots, il faut comprendre que nous nous engageons sur un ensemble de valeurs démocratiques et de pratiques sociales qui respectent nos ressemblances