L'empire de Grèce
L'ère monarchique
Les cités grecques étaient originellement des monarchies, gouvernées donc, selon la Coutume par un monarque, le roi souvent assisté par le Conseil des Anciens. Quoique pour beaucoup d'entre elles, très petites, le terme de "roi" (basileus) semble quelque peu disproportionné. En fait, les cités sont de petits États indépendants (les Cités – États : 750 environ), abritant quelques centaines ou quelques milliers d’habitants, les citoyens qui forment le dêmos (le « peuple » en grec). Elles sont composées très simplement d'une ville, plus ou moins fortifiée, et de sa campagne environnante.
L'ère aristocratique et tyrannique
Dans ce pays toujours à court de terres cultivables, le pouvoir appartient de fait à une petite poignée de propriétaires terriens, qui forment une classe guerrière aristocratique (ou oligarchique) se lançant fréquemment dans de petites guerres inter - cités, faisant et défaisant rapidement les monarchies en place.
Mais vers cette époque l'ascension d'une classe marchande (qu'illustre l'introduction de la monnaie vers 680) engendre une nouvelle sorte de conflits entre les grandes cités. Passé 650, l'aristocratie doit combattre pour n'être pas renversée et remplacée par des leaders populistes appelés tyrans. À remarquer que ce terme de (tyran- tyrranoï), n'a pas nécessairement le sens moderne de dictateur despotique mais désignait le plus souvent, simplement le chef (ou le maire) de la Cité.
Au vie siècle plusieurs cités émergentes dominent le monde grec : Athènes, Sparte, Corinthe et Thèbes. Chacune d'elles a amené les campagnes et les petites villes avoisinantes sous son contrôle. Alors qu'Athènes et Corinthe deviennent de grandes puissances marchandes autant que maritimes ; Athènes et Sparte entament une rivalité qui dominera l'Histoire grecque durant des générations.
À Sparte, l'aristocratie foncière maintient son pouvoir que la Constitution de Lycurgue (vers 650) ne fera que renforcer en donnant à Sparte