Ballade des pendus

par

Résumé

« Frères humains qui après nous vivez

N’ayez les cœurs contre nous endurcis,

Car, se pitié de nous pauvres avez,

Dieu en aura plus tost de vous merciz.

Vous nous voyez cy attachez cinq, six

Quant de la chair, que trop avons nourrie,

Elle est pieça devoree et pourrie,

Et nous les os, devenons cendre et pouldre.

De nostre mal personne ne s’en rie :

Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre! »

 

À travers la première personne du pluriel, le poète parle au nom des hommes exécutés pendus. Il s’adresse aux vivants, il interpelle ses « frères humains » qui continuent de vivre et invoque leur pitié à l’égard des morts. Il se décrit avec les autres condamnés à mort : leurs corps pourrissants sont destinés à être anéantis ; il en appelle à l’indulgence des hommes et à l’absolution divine.

 

« Se frères vous clamons, pas n’en devez

Avoir desdain, quoy que fusmes occiz

Par justice. Toutesfois, vous savez

Que tous hommes n’ont pas bon sens rassiz;

Excusez nous, puis que sommes transis,

Envers le filz de la Vierge Marie,

Que sa grâce ne soit pour nous tarie,

Nous préservant de l’infernale fouldre.

Nous som

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