Histoire de ma vie

par

Autobiographie singulière

A) Le « je Â» sandien

 

George Sand cherche avant tout à se présenter, à se définir. Elle explique comment sa personnalité fut forgée – une construction du caractère qui s’est faite par le regard des autres et l’influence que ces derniers ont eu, ou ont manqué d’avoir sur elle, qu’il s’agisse de sa grand-mère ou de sa mère avec lesquelles elle a eu des rapports souvent conflictuels pour diverses raisons. Mais par-dessous tout, cette autobiographie ne présente pas la femme dont on retrace l’histoire, mais plutôt celle qui fait l’effort de mémoire.

De nature très généreuse, George Sand ne veut pas avoir affaire au « je Â» rousseauiste de ses prédécesseurs et qui représente l’absolu. Elle s’adresse d’ailleurs à Jean-Jacques Rousseau en lui disant : « Pardonne-moi, Jean-Jacques, de te blâmer en fermant ton admirable livre des Confessions. Â». Si quelqu’un a osé défier les mots de Rousseau, c’est bien George Sand. Elle veut écrire de manière à ce que chaque lecteur s’identifie au « je Â» employé dans Histoire de ma vie. De la sorte, chacun de ses lecteurs peut se sentir concernÃ

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