L’énergie spirituelle

par

La joie

Mais quelle est donc cette joie qui fascine tant Bergson ? S’agit-il d’une simple émotion qui dispose l’être humain, le rend plus enclin à faire certaines choses ? S’agit-il de l’aboutissement du plaisir ? Quel est le contenu de la conception bergsonienne de la joie ? Face à cette préoccupation, Bergson commence par souligner : « Je dis la joie, je ne dis pas le plaisir. Le plaisir n'est qu'un artifice imaginé par la nature pour obtenir de l'être vivant la conservation de la vie ; il n'indique pas la direction où la vie est lancée » (p.18). Il établit ainsi la différence entre les concepts de joie et de plaisir. Selon l’auteur, le plaisir se limite au niveau des sens. Il est de courte durée, éphémère, sporadique, comparé à la joie qui, elle, est spirituelle. Elle dépasse le cadre du sensible pour se loger dans l’intelligible tandis que le plaisir ne dépasse pas le cadre de notre psychisme. Le plaisir se limite à la satisfaction que l’on peut éprouver à la vue ou dans la réalisation d’une action. En différenciant ces deux notions, Bergson nous montre le rôle prépondérant de la joie, entendu comme mouvement de création, d’innovatio

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