La petite Fadette

par

George Sand et son héroïne

George Sand était à son époque une féministe, et dans cette œuvre ses théories apparaissent en filigrane. En effet, la femme est toujours la dominante, la courageuse, la battante. Elle sacrifie certes la « sauvagerie » de Fanchon pour que la fin soit possible et heureuse, mais elle garde à l’esprit l’aspect ferme, presque indomptable de la personnalité de la jeune fille. « C'est encore bon d'avoir plus d'esprit que les autres; mais à force de le montrer, on se fait des ennemis. Tu es curieuse, et quand tu as surpris les secrets des autres, tu les leurs jettes à la figure bien durement, aussitôt que tu as à te plaindre d'eux. », assènera Landry à Fadette, se plaignant justement du caractère trop entier de la jeune fille.

Même si elle change physiquement, même si elle se discipline pour rester forte et montrer son amour pour Landry, elle est, du début à la fin, une forte tête, que rien ne peut briser. Pour Sand, rien n’est impossible aux femmes qui savent se donner les moyens de réussir. La liberté de penser et d’agir est primordiale et nécessaire à un épanouissement libéré de l’étau masculin. 

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