Lampedusa a confié s’être inspiré de son grand-père pour esquisser le portrait du Guépard : physiquement et moralement, les deux hommes entretiendraient des liens forts. L’auteur s’attacherait ainsi à écrire non plus une fiction – même si son œuvre est un véritable roman – mais une sorte d’« autofiction » mêlant récit fictif et faits réels.
En effet les thèmes, les événements et les lieux rapprochent l’histoire fictive des Salina de l’histoire réelle de la famille de l’auteur. L’auteur avoue que les réflexions du Guépard sont souvent les siennes mêmes, peut-être héritées de ce grand-père qui en a inspiré la figure.
Synthèse d’une aristocratie idéale, et en même temps hybride par ses origines mixtes, Le Guépard semble donc être une tentative pour saisir l’essence de l’aristocratie et de ses valeurs, tout en alourdissant le roman d’un ancrage autobiographique et historique sauvant le roman de la pure allégorie. L’auteur fait donc état du déclin réel d’un temps, d’une classe sociale et de sa propre famille, se plaçant comme un spectateur de l’Histoire, à la fois objectif et subjectif, puisq