Comme nous l’avons vu, Alexandre Jardin nous propose un portrait de son père tel qu’il l’a connu, exultant, plein de vie et d’énergie. Ainsi, les pages du livre sont à l’image de cet homme et dépeignent avec un éclat qui semble emprunté au Zubial lui-même. Le style d’écriture employé reflète donc avec fidélité et panache la verve de l’homme décrit.
Cependant, l’auteur se fait elliptique ; en effet il ne raconte que les éléments qui l’intéressent afin de décrire son père, faisant l’impasse sur la profession d’écrivain de celui-ci, mettant de côté tout le travail sur les mots qu’il a pu faire de son vivant, et mettant l’accent sur son énergie de coureur de jupons et de père affectueux. Il se refuse à présenter son père de la manière dont tous le voyaient habituellement : écrivain, dialoguiste et spécialiste du cinéma, en sélectionnant les épisodes de sa vie qui mettront en valeur l’homme lui-même, et non la profession. L’auteur se montre donc particulièrement attentif aux aspects proprement humains et intimes de la vie, puisqu’il fait le choix d’évoquer l’homme, l