Le Victor Hugo poète utilise de manière récurrente la symbolique du « trois », qui revêt une grande importance dans ses œuvres. Cette trinité est notamment liée à la foi profonde de l’auteur, et se réfère donc à la Sainte Trinité (le Père, le Fils et le Saint-Esprit). Il emploie donc très souvent un rythme ternaire pour accentuer l’emphase de ses descriptions et les rendre plus vivantes. Cependant, ce rythme ternaire se retrouve aussi dans la construction de ses œuvres.
Quatrevingt-treize est basé sur trois « actes », trois parties distinctes, chacune étant associée à un lieu géographique : la première se déroule en mer, la seconde à Paris, la troisième en Vendée. Nous avons donc trois cadres spatiaux correspondant à trois temporalités. Dans cette structure ternaire évoluent trois personnages principaux fictifs : le marquis de Lantenac, Gauvain et Cimourdain. Les grandes figures réelles de l’œuvre sont également au nombre de trois : Robespierre, Danton, et Marat. Nous retrouvons encore une fois ce chiffre dans le nombre d’enfants que le marquis sauve des flammes. Cela n’est pas anodin et