Allitération De Nerval

Laura VANEL-COYTTE Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval  Mémoire de Maîtrise sous la direction du professeur Patrick Marot, soutenu le 25 septembre 2001 à l’université de Toulouse le Mirail, UFR  de Lettres, Philosophie et Musique, département de Littérature Française. TABLE DES MATIERES (avec modifications post-impression et soutenance) Page N° INTRODUCTION

poétique 2. "Ses purs ongles...", Poésies, 1887, Mallarmé, un poème parnassien : l'art pour l'art 3. "Une allée du Luxembourg", Nerval, l'hypotexte d'"A une passante" 4. "Quand vous serez bien vieille...", Sonnets pour Hélène, 1578, Nerval & "Mignonne allons voir si la rose..., 1550, les hypotextes d'"Une Charogne" 5. "Les Fenêtres", Le

celui-ci, une pension de Louis XVIII. Chef d'un groupe de jeunes écrivains, il publie en 1827 sa première pièce de théâtre en vers, 'Cromwell', puis 'Orientales' et 'Hernani'. Il s'impose comme le porte-parole du romantisme aux côtés de Gérard de Nerval et de Gautier. En 1831, il publie son premier roman historique, 'Notre-Dame de Paris', et en 1838 son chef-d' oeuvre romantique 'Ruy Blas'. En 1841, il est élu à l'Académie française. En 1843, la mort de sa fille Léopoldine le déchire et le pousse

qui prend la forme d’une confidence lyrique dans le 2ème tercet   1)      Confidence limitée à l’évocation de 2 sensations : olfactive sur la parfum des fleurs au v.12, puis auditive au v.14. Diérèse à « bruit » , même sonorité que « oui ». Allitération en [m] suggérant ce murmure. 2)      Confidence revêtant une portée plus générale. - disparition des pronoms personnels des 1ère et 2nde personnes. - emploi du présent de vérité générale : « sont », « bruit », « sort ».

l’émotion du poète 1) Une invitation : - impératif : « allons voir » à promenade qui semble anodine, désintéressée - rythme : vif et entraînant (2 syllabes, 3, 3 v.1- 1,3,2,2 V.2) à termes monosyllabiques ou bisyllabiques + douceur des allitérations : [m], [n], [s] et des assonances [o] : 4 premiers vers. 2) Une comparaison élogieuse : - « teint » de la rose // teint de la jeune femme - « âge fleuronne »v.14 : hypallage (figure de style qui consiste à attribuer à un mot de la phrase

affectives en méditant sur la mort, sur Dieu, sur l’amour et la fuite du temps, sur la nature et sur la gloire, et au-delà de ces thèmes lyriques traditionnels sur la fonction du poète (Hugo) et sur une perception plus originale du fantastique avec Nerval, Nodier ou Aloysius Bertrand. Au-delà des thèmes pas toujours novateurs, les poètes romantiques revendiqueront un assouplissement de l’expression versifiée à la recherche d’une plus grande musicalité et de quelques audaces dans les mots et dans les

faux). Elle a été très utilisée au Moyen Âge, dans la poésie romantique (Vigny, Nerval) ou moderne (Baudelaire, les symbolistes). « Mon beau navire ô ma mémoire Avons-nous assez navigué Dans une onde mauvaise à boire » (Guillaume APOLLINAIRE, Alcools) : l’allégorie d’un navire à la dérive sert ici à désigner les errances de la mémoire dans l’ « onde mauvaise à boire », celle des souvenirs malheureux. Allitération : répétition expressive de la (ou des) même(s) consonne(s), pour produire un effet

matière même un verbe est attaché... Ne la fais pas servir à quelque usage impie ! Souvent dans l'être obscur habite un Dieu caché ; Et comme un œil naissant couvert par ses paupières, Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres ! G. de Nerval, Les Chimères, 1834. Tout vit, tout est plein d'âmes V. Hugo Objets inanimés avez-vous donc une âme ? Lamartine La lecture de ces documents permet de situer la strophe de Baudelaire dans l'ésotérisme diffus du milieu intellectuel de l'époque

des raisons de musicalité, car il y a débat concernant le verbe absoudre, certaines sources ne lui prêtent pas de passé simple, et d’autres, comme Mallarmé, lui prêtent le suivant « j’absolus ». (Apollinaire choisit cette forme en « -v » alors que Nerval, par exemple, utilisera« absolva ».) Ce choix permet une assonance en « i » avec « fit » et « ci ». On retrouve également des rimes plates qui, de distique en distique, alternent entre rimes masculines et féminines « blondes/rondes ; citer/ beauté »

| |D’une manière concrète, il s’agit ici, dans un premier temps, de repérer, dans un poème, tous les aspects qui relèvent du son : les | |rimes, les paronomases, les allitérations, les assonances, les rimes intérieures... | | | |Dans un