Amorce Sur Phèdre

ils avaient un discours sur la nature (phusis-logos). Ils analysaient le cosmos sans couper l'homme, l'âme, la pensée du reste du système du monde. Avec Platon et Socrate, l'homme grec commence à se connaître lui-même en se coupant du monde. Dans le Phèdre de Platon, on voit Socrate revendiquer la formule « connais-toi toi même » en un sens qui signifie désormais qu'il ne cherchera pas à connaître la nature mais lui-même. Or, cette formule se trouve au départ au fronton du temple de Delphe, construit

(l. 37), on peut distinguer trois étapes : l’échange des serments d’amour (l. 1 à 5), la révélation (l. 6 à 21), l’exclusion de Violaine (l. 22 à 37). La première étape est constituée des cinq premières répliques. Elle prolonge le dialogue lyrique amorcé depuis le début de la scène où se mêlent paroles de dévotion à Dieu et célébration des époux. Violaine, parée de l’habit de l’épouse, demande à Jacques Hury de lui redire la force de son amour et lui assurer qu’il est absolu. Nous en trouvons un dernier

L’expression « met bas » révèle son épuisement (alors que le « jetant là » de Boileau reste plein d’énergie !) et rend possible la méditation par laquelle il justifie son geste. Le présent de narration actualise ce moment et accentue l’effet de rupture amorcé par « enfin ». Au vers 5, l’affaiblissement de la césure a pour effet de renforcer celle du vers 6 : ce temps d’arrêt fortement marqué permet de passer de « son fagot » à « son malheur ». « Sous le faix du fagot », la remise en question de toute son

de la vraisemblance participent également du code de l’écriture théâtrale. Rien de choquant ne doit être représenté sur la scène : ainsi, la mort de Cléopâtre dans Rodogune de Corneille, se déroule dans les coulisses ; le récit de Théramène, dans Phèdre, relate l’épisode de la fin violente d’Hippolyte. Le XVIIe siècle voit aussi la résurgence, après une longue éclipse, de genres littéraires hérités de l’Antiquité : la fable, la satire, les lettres, les maximes et les portraits. La Fontaine illustre

est au plus haut degré syncrétique, et on la retrouve précisément dans des courants qui connaissent une nouvelle faveur à partir de la Renaissance. Le néo-platonisme insiste sur l'idée de l'ascension vers la connaissance, déjà représentée dans le Phèdre par l'image de l'attelage et du cocher. Sénèque parle régulièr ement de l'existence comme d'une navigation. Il faudrait encore traiter ici de la mythologie et de métaphores comme le labyrinthe, et du cartésianisme dans lequel Edelman a montré la place

relâche à la fuyante proie, Qu’en vain elle a mis ses efforts À confondre et brouiller la voie, L’animal chargé d’ans, vieux cerf, et de dix cors, En suppose un plus jeune, et l’oblige, par force, À présenter aux chiens une nouvelle amorce. Que de raisonnements pour conserver ses jours ! Le retour sur ses pas, les malices, les tours, Et le change, et cent stratagèmes Dignes des plus grands chefs, dignes d’un meilleur sort. On le déchire après sa mort : Ce sont tous

accompli / Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli " Le roman: La Princesse de Clèves de Mme de La Fayette / Lettres de la religieuse portugaise de Guilleragues Le théâtre: Horace, Cinna, Polyeucte… de Pierre Corneille / Andromaque, Britannicus, Phèdre…de Jean Racine / Dom Juan , Tartuffe , Le Misanthrope, Le Malade imaginaire de Molière La poésie : Fables de La Fontaine Les genres brefs : Maximes et sentences morales de François de La Rochefoucauld / Les Caractères de Jean de La Bruyère / (posthume):

l’infanticide et l’empoisonnement, et de prouver par là qu’on ne connaît ni Phèdre, ni Jocaste, ni Oedipe, ni Médée, ni Rodogune». Il prenait la défense du drame romantique qui était attaqué à cause de sa prétendue immoralité et subissait la censure. Il rappelait que les perversions prêtées au drame moderne se trouvaient déjà dans la tragédie classique, que les fictions se sont toujours nourries d’immoralité. En effet : - Phèdre éprouvait une passion incestueuse pour Hippolyte, le fils de son second

qui donne son nom à quelque chose. On parle aussi de dieux éponymes ; ainsi Athéna est la déesse éponyme de la ville d’Athènes. Par extension, un héros éponyme est celui qui donne son nom à l’œuvre : Thérèse Raquin (Zola), Colomba (Mérimée), Phèdre (Racine). Héros ; vient du grec heros. À l’origine, ce sont les demi-dieux, comme Héraclès. Par extension, le héros est celui qui se distingue par ses exploits ou un courage extraordinaire. Par extension encore, un héros est une personne digne

le monde, mais la Princesse de Clèves, elle, en est véritablement morte. Ainsi, au détour d’une phrase dont le rythme et la syntaxe frappent au sein d’un paragraphe dense et confus, le narrateur suggère l’idée d’une véritable héroïne tragique, une Phèdre trompée, écrasée par une misérable fatalité : la curiosité et l’orgueil de ses pairs. Le narrateur finit par le dire, « cette douleur si noblement contenue » (l. 54). Elle ne se laisse pas aller, voilà ce qui fait sa supériorité. Enfin, de la première