Aricie

elle avoue son amour. C'est une scène d 'aveu et elle est très attendue par le spectateur. C'est une scène décisive qui va déterminer le destin des personnages. Le spectateur sait déjà que Phèdre aime Hippolyte. Il sait également que ce dernier aime Aricie. La différence c'est que Phedre attend énormément alors qu'Hippolyte n'attend rien (il est même plutôt contrarié que la reine veuille lui parler). En quoi cet aveu est-il décisif pour l'avancée des personnages vers le tragique? I/ L'INEVITABLE

douter. Ce farouche ennemi qu’on ne pouvait dompter, Qu’offensait le respect, qu’importunait la plainte, Ce tigre, que jamais je n’abordai sans crainte, Soumis, apprivoisé, reconnaît un vainqueur : Aricie a trouvé le chemin de son cœur. ŒNONE Aricie ! PHÈDRE Ah ! douleur non encore éprouvée ! À quel nouveau tourment je me suis réservée ! Tout ce que j’ai souffert, mes craintes, mes transports, La fureur de mes feux, l’horreur de mes remords

A N A LY S E D E pables, ni tout à fait innocents », pourrait-on dire en paraphrasant la Préface qui cite elle-même La Poétique d’Aristote. Seule Aricie semble échapper pour le moment à ce principe d’écriture des personnages. ACTE IV SCÈNE 2 COMMENTAIRE COMPOSÉ Cette scène marque un crescendo dans la colère de Thésée et dans le pathétique. Elle se caractérise en effet par la violence d’un affrontement inégal qui pose très tôt, sur le plan de l’écriture dramatique, les éléments du dénouement

réservée ! Lecture méthodique de ce récit RESUME :À Trézène, Hippolyte fait savoir à son gouverneur Théramène qu’il part à la recherche de son père Thésée, qui a disparu. Théramène, soupçonneux, finit par deviner que le jeune prince veut en fait fuir Aricie, qu’il aime malgré l’interdiction formelle, décrétée par Thésée, de tout mariage avec cette descendante d’une dynastie vaincue, celle des Pallantides. Mais c’est un amour plus coupable encore que Phèdre, la seconde épouse de Thésée, confesse à Œnone

peut, en conséquence, être apparenté à un complot dans l’esprit d’Hippolyte. II. Un hommage lyrique à la femme aimée (58) 1. L’expression de la passion (29) Le jeune prince d’Athènes semble nourrir une passion dévorante pour Aricie. Il évoque cet amour intense tout au long de la réplique, mais ne fait sa déclaration qu’à partir du vers 11. « Depuis près de six mois, honteux, désespéré, / Portant partout le trait dont je suis déchiré. » (vs. 11-12) entame l’hommage que fait Hippolyte

Hippolyte délivre à Aricie un historique de son amour, il décrit ce qui l’a amené à la situation d’énonciation présente, à savoir l’aveu de son amour. Grâce à un discours galant, il consomme l’amour dans la parole ET procède à une analyse de soi et des effets de l’amour sur lui-même, effets qui semblent dévastateurs et le sont effectivement, car cet amour ou plutôt cet aveu relance finalement par l’ironie la machine tragique : en effet l’amour que porte Hippolyte pour Aricie sera l’objet de la

moi-même, moi qui suis si dévouée envers toi! Pour que je l'aime il a bien fait quelque chose. Hippolyte Elle ment, tu sais très bien que j'aime Aricie! Phèdre Tu l'aimes! C'est facile d'avoué que l'on aime quelqu'un, surtout qu'en c'est un mensonge. Si tu l'aimes pourquoi m'as-tu séduite? Hippolyte Je viens de comprendre! Tu as su que j'aimais Aricie et que nous allions partir, alors tu as décidé de faire un scandale pour ne pas que je parte. Tu es maline Phèdre, mais tu es trop prévisible

bondissant», peut nous laisser pensée qu'il parle du minautore, qu'il a réussi a le vaincre vers 43 «il lui fait dans le flanc une large blessure» et «vers 45 vient au pied des chevaux tomber un mugissant». Hippolyte mourant pense à Aricie «Pend soin après ma mort d la triste Aricie», sa «bien-aimée». Hippolyte est mort tragiquement que l'on ne pourrait pas le reconnaître, vers 81 «n'a laisser dans mes bras qu'un corps défigurer» et vers «et que méconnaîtrait l’œil même de son père» Pour conclure, Thésée

Athalie exclues) présentent un couple de jeunes gens innocents, à la fois unis et séparés par un amour impossible parce que la femme est dominée par le roi (Andromaque, Britannicus, Bajazet, Mithridate) ou parce qu'elle appartient à un clan rival (Aricie dans Phèdre). Cette rivalité se double souvent d'une rivalité politique, sur laquelle Racine n'insiste guère. Dans ce cadre aristocratique qui, à partir de Bajazet, devient un lieu commun prétexte à la naissance d'une crise, les personnages apprennent

principaux et liens entre eux : * Thésée : roi de Trézène et d’Athènes. * Phèdre : épouse déçue et trompée de Thésée, amoureuse d’Hippolyte. * Hippolyte : fils de Thésée et d’Antiope, amoureux d’Aricie. * Œnone : nourrice de Phèdre. * Aricie : jeune princesse courageuse, éliminée du trône d’Athènes par Thésée qui lui a interdit de se marier sous peine de mort. Le lieu : Trézène (Grèce) L’époque : avant J.C. Situation initial : Thésée, le roi d’Athènes est parti en voyage. Pendant