Aristophane Lacan

peut entraîner un plaisir qui mène à la déchéance physique ; et pour l'âme, l'amour est certes la suppression d'un manque, mais il peut entraîner la douleur du fait qu'une union parfaite est impossible (voir le mythe des androgynes raconté par Aristophane dans Le Banquet, IV, de Platon et ci-dessous « Métaphysique platonicienne du Désir »). Dans d'autres cas, nous acceptons la douleur si elle est passagère, et si elle est la condition d'un plaisir plus haut. Par exemple, l'exercice physique du

Outre le mélange de considérations astrologiques où la Lune, la Terre et le Soleil permettent de disserter sur le mixte, le féminin et le masculin, Aristophane décrit un étrange animal en forme de boule dont le dos et les flancs forment un cercle. L’observateur habile remarque quatre mains, quatre jambes et un cou rond, puis deux visages semblables pour une seule et même tête. Sur cette face se dessinent

personnalité réelle que sur l’adaptation dont elle fait l’objet dans L’Empire des sens, un ensemble de forces souterraines (historiques, psychanalytiques, mythologiques), que la seule approche psychologique ne saurait traduire à elle seule. Jacques Lacan a dit un jour dans son séminaire : « La Femme est comme la Vérité : on ne peut qu’en mi-dire. » Comment peut-on aborder la personnalité et la pathologie de Abe Sada sans la réduire à un ensemble de phénomènes ? Sada nous est présentée dans les

soi, Veritas (la vérité) et Prudencia (la prudence). « Se voir en son amant comme dans un miroir » dit aussi Platon dans le dialogue du Phèdre. Cette fascination amoureuse vient du souvenir de l’unité originelle de l’androgyne tel que le rapporte Aristophane dans le Banquet, dont l’âme garde la nostalgie, et qui lui permet de retrouver l’autre moitié d’elle-même. Je ne peux pas vous parler du miroir sans évoquer la légende de Narcisse qui nous raconte l'histoire d'un jeune homme, tombé amoureux de

Le manque, qui peut être considéré comme une forme de souffrance, est à l’origine du désir. En effet, nous ne désirons que ce que nous n’avons pas, ce qui nous manque. Nous désirons ce qui n’est pas là, c’est l’absence qui crée le manque. Aristophane, dans son mythe cité par Platon dans le Banquet, décrit des êtres doubles qui n’expriment la volonté de retrouver leur moitié qu’après avoir été séparés d’elle par Zeus. Ce mythe explique que sans absence, le manque ne se déclenche pas et le désir

se souciait du regard des autres. C’est pourtant à ce genre d’amoureux que me fait penser Pausanias. INTERMEDE À ce moment du dialogue, alors que la parole devait passer à Aristophane pour qu’il fasse son discours, ce dernier est pris d’un hoquet (voir à ce sujet l’interprétation de Lacan dans ses séminaires de psychanalyse) III) discours d'Eryximaque Eryximaque est un médecin. Son discours est imprégné de scientificité. Il prend la parole à la

réalités intelligibles ? Platon - L'hymne à l'amour Inaugural et énigmatique, le Banquet de Platon déterminera pour les deux millénaires suivants la vision occidentale de l'amour. Il est pourtant « assez humoristique », note le psychanalyste Jacques Lacan, qu'il n'y ait pas eu depuis lors une seule réflexion, ni une seule méditation religieuse sur le désir, qui ne se soit référée à un texte «qui représente tout de même une assemblée de tantouses 1 ». Etrange récit en effet que cette « beuverie collective

boire de l'alcool est agréable, mais peut entraîner la déchéance physique ; et pour l'âme, l'amour est la suppression d'un manque, mais peut entraîner la douleur du fait qu'une union parfaite est impossible (voir le mythe des androgynes raconté par Aristophane dans Le Banquet, IV, de Platon et ci-dessous « Métaphysique platonicienne du Désir »). Dans d'autres cas, nous acceptons la douleur si elle est passagère, et si elle est la condition d'un plaisir plus haut. Par exemple, l'exercice physique du corps

boire de l'alcool est agréable, mais peut entraîner la déchéance physique ; et pour l'âme, l'amour est la suppression d'un manque, mais peut entraîner la douleur du fait qu'une union parfaite est impossible (voir le mythe des androgynes raconté par Aristophane dans Le Banquet, IV, de Platon et ci-dessous « Métaphysique platonicienne du Désir »). Dans d'autres cas, nous acceptons la douleur si elle est passagère, et si elle est la condition d'un plaisir plus haut. Par exemple, l'exercice physique du

Le transfert, de Freud ` a Lacan Juan Pablo Lucchelli To cite this version: Juan Pablo Lucchelli. Le transfert, de Freud a` Lacan. Psychology. Universit´e Rennes 2, 2007. French. <tel-00204461> HAL Id: tel-00204461 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00204461 Submitted on 14 Jan 2008 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions