Arrêt Arrighi

international, dans ce contexte apparait la théorie de la loi-écran. A) Les fondements de la théorie de la Loi-Ecran. Nous savons que le droit administratif est essentiellement jurisprudentiel, c’est donc un arrêt qui a dégagé et crée ce principe (CE sect., 6 novembre 1936, Arrighi). C’est l’affirmation de cette théorie refusant le contrôle de constitutionnalité d’un acte réglementaire pris en application d’une loi. Le requérant en l’espèce demandait l’annulation d’un décret pris en application

Commentaire d’arrêt CE, Ass., 3 juillet 1996, Koné Le Conseil Constitutionnel n’a apparemment pas le monopole pour dégager des principes à valeur constitutionnelle, et c’est ainsi que cet arrêt du Conseil d’Etat du 3 juillet 1996, Koné illustre le dégagement par le Conseil d’Etat d’un principe fondamental reconnu par les lois de la République relatif au refus d’extradition à des fins politiques. En l’espèce, un décret accordant l’extradition de M. Moussa Koné a été accordé par la France

Paris où il était appelé à pénétrer. Monsieur Jamart forme un recour pour excés de pouvoir devant le CE compétant en premier et dernier ressort. Le 7 février 1936, le CE fait droit à la demande de Monsieur Jamart. Remarque  : Le CE pose dans cet arrêt le principe suivant, les ministres disposent d'un pouvoir réglementaire général interne pour gérer le bon fonctionnement de leur service. Par conséquent, ils peuvent à titre nominatif prendre des sanctions disciplinaires si l'agent trouble le bon fonctionnement

autres, autrement dit, les normes inférieures tirent leur force de la constitution et doivent être conformes à cette dernière. Concernant ces normes, il s'agit notamment des lois, organiques ou ordinaires, des ordonnances, et enfin des décrets et arrêtés. Lorsqu'une norme inférieure est contraire à la constitution, celle-ci doit être annulée ou censurée. C'est là que le juge intervient, dans le mesure où il va contrôler la constitutionnalité de ces normes inférieures. En ce qui concerne le contrôle

suprême. Le Conseil d'état pouvait contôler la constitutionnalité des actes administratifs mais il refusait de contrôler la constitutionnalité d’un acte lorsqu’il existait une loi faisant écran entre l’acte et la Constitution depuis la jurisprudence Arrighi de 1936. Ce n'est qu'avec l'apparition du conseil constitutionnel provenant de la Constitution de 1958, que les premiers contrôles de constitutionnalité sont réalisés. La suprématie de la Constitution évolue avec la mise en place d'un bloc de constitutionnalité

DROIT ADMINISTRATIF Arret Confédération nationale des associations familiales catholiques Hans Kelsen, grand juriste autrichien développe au début du XX éme siècle la notion de hiérarchie des normes. Kelsen établit dans cette théorie un ordre hiérarchique pyramidale entre les différentes normes juridiques. A la tète de la pyramide se trouve la norme suprême à savoir la Constitution et à sa base les actes administratifs les plus faibles. Toutes les normes tirent ainsi le fondement de leur

Européenne par le juge français Contrairement à la Cour de cassation qui reconnaît implicitement la primauté du droit de l'Union Européenne sur les lois nationales dès le 24 mai 1975 en acceptant de contrôler la conventionalité des lois dans son arrêt Jacques Vabre, le Conseil d'Etat s'y refuse pendant longtemps. En effet, le Conseil d'État apparaissait alors comme une juridiction très attachée au système national et est fortement réticente à l'idée d'une supériorité du droit de l'Union Européenne

décembre 1988, le ministre de la Solidarité, de la Santé et de la Protection sociale prend un arrêté relatif à la détention, la distribution, la dispensation et l'administration de la spécialité Mifégyne qui est médicament ayant la propriété d’interrompre la grossesse. La Confédération nationale des Associations familiales catholique saisit, alors, le Conseil d'Etat pour lui demander l'annulation de cet arrêté. L'association considère, en effet, que celui-ci viole les lois du 17 janvier 1975 et du 31

n'avait jamais été remis en cause par les autres juridictions, donc par le juge administratif. C'est en des termes clairs et fermes que la Haute juridiction administrative, autrement dit le Conseil d'Etat, affirma, dans l'arrêt de section "Sieur Arrighi" du 6 novembre 1936, qu'il lui était impossible de s'assurer de la constitutionnalité des lois en évoquant "qu'en l'état actuel du droit public français, le moyen de contrariété d'une loi aux lois constitutionnelles de 1875 n'est pas de nature à être discuté

existait un contrôle de constitutionnalité mais celui-ci concerné uniquement les actes administratifs. Le conseil ne vérifie pas la constitutionnalité d'un acte lorsqu'il résulte directement l'application d'une loi, (loi-écran) confirmé par l'arrêt Arrighi du 6 novembre 1936. C'est à la création de la Constitution du 4 novembre 1958 qu'est mentionner le premier contrôle de constitutionnalité des lois par le Conseil Constitutionnel. Il voyait à travers ce contrôle un outil qui permettrait de limiter