Aviron

* Son contact avec les hommes ne peut qu’être douloureux, c’est une source de souffrances. Le poète a une autre sensibilité et voit le monde différemment. La douleur du poète se voit par le processus de réification de la comparaison « comme des avirons ». C’est une caractéristique du Spleen où la conscience du poète se chosifie. * Cette inadaptation au monde se voit par le lexique du handicap (« maladroit », « piteusement », « traîner », « gauche », « boitant », « infirme ») qui montre l’incapacité

Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d’eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid ! L’un agace son bec avec un brûle-gueule, L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait ! Le Poète est semblable au prince

suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. À peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d’eux. […] Une métaphore est filée ou continuée quand elle est développée dans un texte. Métonymie (féminin) : La métonymie consiste à désigner un objet ou une idée par un autre terme que celui qui lui convient. La compréhension

ciel (« ces rois de l’azur ») deviennent maladroits et éprouvent de la honte pour leur maladresse, car leurs ailes qui avant leur permettaient d’être les rois du ciel, maintenant sont immobilisées, inutiles, comme le prouve la comparaison avec les avirons qui « traînent à côté d’eux. » Dans le troisième quatrain, le poète reprend la description de la maladresse des oiseaux opposée au comportement pervers des marins. L’albatros est maladroit (« gauche ») et sans réaction (« veule ») et les marins se

Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. 5 À peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d’eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! 10 Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid ! L’un agace son bec avec un brûle-gueule, L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait ! Le Poète est semblable au prince

des mers,Qui suivent, indolents compagnons de voyage,Le navire glissant sur les gouffres amers. A peine les ont-ils déposés sur les planches,Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,Laissent piteusement leurs grandes ailes blanchesComme des avirons traîner à côté d'eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!L'un agace son bec avec un brûle-gueule,L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait! Le Poète est semblable au prince des nuéesQui

suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. A peine les ont-ils déposés sur les planches Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d’eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid ! L’un agace son bec avec un brûle-gueule, L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait. Le poète est semblable

et plus basses carènes Font arrêter aux plus mobiles ondes, Et souvent perdre en tempêtes profondes ; Ainsi la vie, à nous si délectable, Comme sirène affectée et muable, En ses douceurs nous enveloppe et plonge, Tant que la Mort rompe aviron et câble, Et puis de nous ne reste qu'une fable, Un moins que vent, ombre, fumée et songe.Exemples de rimes | | Je le vis, je rougis, je palis à sa vue ; Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue ; Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ;

l’instrument de l’oiseau pour se mouvoir, pour aller vers autre chose, mais par analogie les ailes représentent aussi l’inspiration ou les mots du poète qui lui permettent de s’exprimer, de s’évader. Baudelaire utilise des comparaisons : « comme des avirons », qui est un instrument qui permet d’avancé et sans cet instrument les hommes stagnent sur l’eau et pour Baudelaire qui dit stagnation dit mort. « Traîner » vers 8, implique une salissure du blanc, de la pureté, c’est donc une confrontation de la

poème, les fleurs du mal « Spleen et idéal », Baudelaire utilise des rimes croisées. ( « A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d’eux. ».) De nombreux auteurs tels Victor Hugo, Baudelaire, Verlaine et d’autres ont suivi les règles de versification en respectant les strophes, les vers, le nombre de syllabes et les rimes. La poésie ne se limite