Aviron

suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers.     À peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d'eux.     Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid ! L'un agace son bec avec un brûle-gueule, L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !     Le poète est semblable

directement. Seul le barreur peut mettre les pieds au fond du bateau l’épaisseur de la coque étant renforcée à cet endroit. Sur un bateau avec barreur, celui-ci doit toujours monter en premier. Le barreur donne les ordres suivants : « On borde les avirons » : les rameurs calent les pelles dans les dames de nage et tiennent les deux pelles avec la main droite. « pied planchette » : les rameurs posent le pied droit sur la planchette, la main droite tient toujours les pelles bien calées dans les dames

Les plus hauts mâts et plus basses carènesFont arrêter aux plus mobiles ondes,Et souvent perdre en tempêtes profondes ;Ainsi la vie, à nous si délectable,Comme sirène affectée et muable,En ses douceurs nous enveloppe et plonge,Tant que la Mort rompe aviron et câble,Et puis de nous ne reste qu'une fable,Un moins que vent, ombre, fumée et songe. Biographie : Mellin de Saint-Gelais (ou Melin de Saint-Gelays ou de Sainct-Gelais), né à Angoulême vers 1491 et mort à Paris le 14 octobre 1558, est un

La poésie du XIXe au XXIe siècle Les fleurs du mal Lecture linéaire n°1 « L'albatros »A. Introduction [Si le XVIIle siècle, marqué par le mouvement des Lumières, est presque entièrement tourné vers la philosophie et les genres argumentatifs, le XIXe s'intéresse davantage à l'expression du Moi et la recherche d'une beauté formelle idéale. Ainsi le genre poétique se renouvelle considérablement au cours du siècle à travers différents mouvements (romantisme, poésie parnassienne, symbolisme….). Cependant

est un oiseau majestueux à l'allure souveraine désigné par la périphrase du vers 16 : " les rois de l'azur ", autant lorsqu'il se pose il paraît ridicule : - les " ailes " du vers 7 qualifiés des deux épithètes " grandes " et " blanches " ? " les avirons (vers 8) ; - la beauté du vers 10 ? la laideur du vers 10 ; - du vol royal (vers 3), on passe au boitement de l'infirme (vers 12). Ces oppositions sont soulignées par des antithèses : - " roi " (vers 6) ? " maladroit " et " honteux " (vers 6) ; -

reporter à la séquence I, sur les Fleurs du mal. Don Juan aux enfers Quand Don Juan descendit vers l'onde souterraine Et lorsqu'il eut donné son obole à Charon, Un sombre mendiant, l'oeil fier comme Antisthène, D'un bras vengeur et fort saisit chaque aviron. Montrant leurs seins pendants et leurs robes ouvertes, Des femmes se tordaient sous le noir firmament, Et, comme un grand troupeau de victimes offertes, Derrière lui traînaient un long mugissement. Sganarelle en riant lui réclamait ses gages, Tandis

• Du vol royal, on passe au boitement de l'infirme • Perte du coté merveilleux et somptueux d'où l'adverbe 'piteusement' : les 'grandes ailes blanches' qui symbolisaient sa légèreté deviennent mécaniques, peu nobles, d'où la comparaison avec des avirons (rames) • 'Voyageur ailé' obtient des adjectif dévalorisant comme 'gauche et veule' : antithèse entre aisance/maladroit • Libre / prisonnier, jouet • Beauté / Laideur ==> Jadis roi admiré dans le ciel, il fait désormais objet de railleries

bateau, l’albatros ne peut s’envoler et au travers lui le poète ne peut être libre et pur. L’opposition entre grande ailes blanches au vers 7 et le vers « trainer » au vers 8 montre son impuissance. La comparaison entre les ailes de l’albatros et des avirons prouve que l’oiseau ne peut plus avancer et cette frustration est synonyme de mort. La création poétique est donc détruite, l’accumulation d’adjectifs péjoratifs « maladroit » « honteux » « gauche » « veule » témoigne de l’impuissance de l’auteur

mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. À peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d'eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid ! L'un agace son bec avec un brûle-gueule, L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait ! Le Poète est semblable au prince des

Microsoft Word - Dissert Français.docxComposition littéraire Helena Hell LE POÈTE : UN MESSAGER ÉCLAIRÉ « Peuples ! Écoutez le poète ! Lui seul a le front éclairé. » Dans cette injonction aux peuples, Victoire Hugo définit le rôle du poète. Il est considéré comme l’élu, le porte-parole et c’est notre rôle, en tant que peuples de l’écouter, car lui seul détient le symbole de la pensée, la faculté de comprendre le monde. De ce fait, il est capable de le déchiffrer et il le voit alors