Bachelard La Psychanalyse Du Feu

témoigne d’une réflexion anthropologique originale. Mais il a eu la chance, très rare parmi les écrivains qui ont tenté d’écrire leur autobiographie, de s’assimiler par un travail la pratique de trois sciences humaines : la science du langage, la psychanalyse et l’ethnologie. L’expérience de Leiris est concrète : travail poétique sur le vocabulaire à partir de 1925 ; passage par le divan du psychanalyste en 1929-1930 ; apprentissage sur le terrain de l’ethnographie lors du voyage en Afrique de 1931-1933

tant par les rationalistes que par les empiristes : c’est une copie affaiblit dans sa représentation. L’imagination ne serait alors pas créatrice, c’est une approche classique. Dans un second temps l’imagination serait une puissance créatrice (Bachelard), c’est ici la faculté de former, de déformer, de créer des images. On a une première approche de cette définition avec Baudelaire. L’imagination n’est pas simplement un ensemble, un stock d’images, mais une puissance de créer. L’imagination et

partiellement parallèle. Tous les deux coïncident avec l’époque de la plus grande humiliation française, vers 1 ROBIN, Gil, « Le Comte de Lautréamont n’habite pas un Asile, mais un palais », in Le Disque vert, n°4, 1925, p. 31-39. 2 3 BACHELARD, Gaston, Lautréamont, Paris : José Corti, 1965, p. 86. UNGARETTI, Giuseppe, « Le secret de Lautréamont », in Le Disque vert, n°4, 1925, p. 90. 18 1870. Une mort prématurée, littéraire chez l’un, physique chez l’autre, annonce la fin d’une

chef autoritaire et certaines étaient de formations paramilitaires. Il y avait les Jeunesses Patriotes de Taittinger, le Faisceau de Valois, la Solidarité Française de Coty, le Françisme de Bucard (ces trois dernières étant fascistes), les Croix de Feu de De La Rocque qui, avec des adhérents nombreux, devint le Parti Social Français à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Le fascisme se répandait dans les ligues, parmi les intellectuels (Brasillach)… Le Comité secret d’action révolutionnaire (la

maladie, la folie, la mort), ondines, poissons d’argent, serpents d’eau, sang de poisson où les chevelures et les toisons pubiennes se fondent au mouvement 6 ondulant des flots . Ces images trouvent un écho dans la littérature ainsi que le montre Bachelard (1989) à propos de l’imagination matérielle des poètes et écrivains (Michelet, Novalis, entre autres) qui rend l’eau maternelle et féminine, en fait une « jeune fille dissoute ». Imaginaire auquel fait écho la poésie, avec les évocations marines

méditons tous sur le sens caché de nos rêves qui seraient l’expression de notre inconscient... Mais qu'en est-il précisément de ce cher inconscient ? Pour la plupart des gens, le mot "inconscient" est immédiatement associé à Freud et à la psychanalyse. Pourtant, avant Freud, la notion d'inconscient avait déjà nourri les réflexions de philosophes et de psychologues. Citons, en guise d'exemple, la théorie du philosophe Eduard von Hartmann (1842-1906) présentée dans un ouvrage "La philosophie

l’imagination en tant que telle, ou au pouvoir d'imaginer 1 (de se représenter dans l’intuition les objets en leur absence ), mais à la puissance illimitée du désir. Il ne suffirait pas de surveiller l’imagination comme le lait sur le feu, il faudrait aussi pouvoir éteindre le feu qui l’alimente et qui ne cesse d’entretenir nos fantasmes. Il n'était pas interdit d'aboutir à des paradoxes fondés – auto-régulation systémique de la “folle du logis”, organisation spontanée du paysage de la conscience à partir

flamme, la foudre, la braise, l'incendie, la bougie, la lampe....En outre, tout le visible semble dépendre et participer de cette lumière: les autres éléments s'associent à son rayonnement. La lumière pénètre le domaine liquide et "la source prend feu"[5]. Les larmes brillent en une "scintillante saison"[6]. La lune, cette "perle perdue"[7], allume la "nuit miroitante"[8] en un "glacial incendie"[9]. La lumière transfigure encore la matière qui, sublimée, devient elle-même lumière, "poussière allumée"[10]

se situer dans la satisfaction de ses besoins primaires, mais consiste au contraire dans leur nécessaire transformation en désirs raffinés. C’est ainsi que Bachelard, dans sa Psychanalyse du feu, est amené à évoquer l’importance capitale du feu dans la nourriture de l’homme : « C’est par une sorte de plaisir de luxe, comme dessert, que le feu prouve son humanité. Il ne se borne pas à cuire, il croustille. Il dore la galette. Il matérialise la fête des hommes […]. La conquête du superflu donne une

«psychoanalyse» de Sigmund Freud qu’il découvrit dans un manuel au cours de l'été 1916. Sa correspondance permet de mesurer au jour le jour le bouleversement que cela produisit en lui. Au premier plan des nouveaux horizons entrevus : l'accent mis par la psychanalyse sur la parole, par laquelle s'établit la relation entre le sujet et le médecin. Il essaya vainement de convaincre de son utilité dans la recherche poétique Valéry et Apollinaire, à qui il écrivit sa première lettre. Il rencontra en 1916 Jacques