Boche

braver l’homme. Mon semblable. Un singe. Œil pour œil, dent pour dent. A nous deux maintenant. A coups de poing, à coups de couteau. Sans merci. Je saute sur mon antagoniste. Je lui porte un coup terrible. La tête est presque décollée. J’ai tué le Boche. J’étais plus vif et plus rapide que lui. Plus direct. J’ai frappé le premier. J’ai le sens de la réalité, moi, poète. J’ai agi. J’ai tué. Comme celui qui veut vivre. Blaise Cendrars, J’ai tué, Paris 1919. DOCUMENT 2 « Les obus nous assaillirent

- le père Bru est abêti de tant bâfrer (ligne 11), tandis que l’évocation de son appareil digestif le rapproche de l’oiseau (le gésier, ligne 11). - Mesdames Lerat, Putois, Boche et Poisson (ainsi que les maris des deux dernières) sont déshumanisés à travers leurs patronymes significatifs. - Clémence manifeste sa déshumanisation par les sonorités aviaires qu’elle produit (avec un

encrier que j'avais fait dans une fusée de 15 centimètres et qu'on n'a pas laissé partir Il y a ma selle exposée à la pluie Il y a les fleuves qui ne remontent pas leurs cours Il y a l'amour qui m'entraîne avec douceur Il y avait un prisonnier boche qui portait sa mitrailleuse sur son dos Il y a des hommes dans le monde qui n'ont jamais été à la guerre Il y a des Hindous qui regardent avec étonnement les campagnes occidentales Ils pensent avec mélancolie à ceux dont ils se demandent s'ils les

Le petit jour nous a surpris avec l'officier venant nous donner ses ordres. Un autre assaut, encore un, pour 10 heures. On s'est regardés. Avons nous rêvé cette belle rencontre? Maintenant nous devions faire notre « boulot » de soldat : tuer du « boche ».Pourquoi ? Oui, pourquoi tuer des hommes comme nous, souffrant comme nous du froid, de faim ? Pourquoi ? Pas le choix, aucun choix. A 10 heures, la sirène, le sifflet de l'officier. A l'assaut! On ne réfléchit plus. Tout à coup, dans la fumée, essayant

et son mari Coupeau « la petite Sibérie de leur cambuse » (l.3), « la misère noire » (l.5), « ce qui leur cassait les jambes, ce qui les exterminait » (l.8). Les exclamations utilisées à la ligne 9 et 10 « oh ! Le terme de janvier !... que le père Boche prenait la quittance ! » permettent d’exprimer un sentiment d’angoisse ressenti par le couple lorsqu’il s’agit de payer la quittance et qu’il n’y a plus un radis à la maison. La menace de l’expulsion est accentuée par la comparaison (l.12-13) « pendant

travaillent avec Anna. 25. Marescot Marescot est le propriétaire de la maison rue Goutte d’or. 26. Augustine Augustine est une apprentie blanchisseuse chez Gervaise Coupeau. 27. M.Boche et Mme Boche M.Boche est le concierge de l’immeuble de la rue Goutte d’or. Mme Boche est une famille très bavarde. Ils ont une fille, Pauline qui a le même âge qu’Anna Coupeau. 28. M.Bru M.Bru est un ancien ouvrier peintre. Il est assez pauvre et vit dans un réduit misérable sous l’escalier

Gervaise jalouse. Coupeau devient de plus en plus alcoolique et rentre fréquemment dans un état abominable où il s'en prend à Gervaise et Nana. Le lendemain d'un soir où Coupeau était bien grisé, il y eu la communion de Nana et de Pauline, la fille des Boche. Il était prévu de rentrer dîner chez les Poisson qui voulaient pendre une crémaillère. Coupeau pleura à chaudes larmes pendant la communion, et la crémaillère fut gaie, bien que le reste du temps ce groupe se déteste. Il fut convenu ce soir là que

sous de la toile, un matin, pour se payer du café. Les oreillers avaient suivi, puis le traversin. Restait le bois de lit, qu’elle ne pouvait mettre sous son bras, à cause des Boche, qui auraient ameuté la maison, s’ils avaient vu s’envoler la garantie du propriétaire. Et cependant, un soir, aidée de Coupeau, elle guetta les Boche en train de gueuletonner, et déménagea le lit tranquillement, morceau par morceau, les bateaux, les dossiers, le cadre de fond. Avec les dix francs de ce lavage, ils fricotèrent

avec notre identité collective. L'historien Jean-Yves Le Naour, spécialiste de la première guerre mondiale, propose de revenir sur une monstruosité à la fois rééelle et fabriquée, celle attribuée aux allemands dans le cadre de la propagande «anti-boche » par les patriotes français. L'allemand est caricaturé, animalisé, et cela au fond sert le bourrage de crâne autant que cela valorise, par effet de constraste, les français avides de raccourcis et de vengeance au début de la Grande Guerre. Sauf

est différent, puisqu'elle est allemande. Dans les années 50, être une allemande en France remuait des souvenirs non désirés, comme le montre la réaction de la mère de Raphaël lorsqu'elle apprend que son fils va se marier avec une allemande, une «boche». Mais la force du récit est justement de ne jamais juger ses personnages. Aussi on comprend au fur et à mesure l'enfer que Saffie et sa famille ont vécu, on découvre la guerre d'un point de vue différent, que l'on n'a pas l'habitude de lire. En