Bossuet Oraison Funèbre

bon poète n’est pas plus utile à l’État qu’un bon joueur de quilles”. Mondanité et préciosité ne suffisent pas à donner un sens au “commerce des muses”. Le lyrisme trouve alors à se loger hors de la poésie: il n’est absent ni des Oraisons funèbres (1667-1687) de Bossuet ni des tragédies de Corneille, où il anime les stances du Cid, ni de celles de Racine qui comptent quelques-uns des vers les plus mélodieux de la langue française.  Il faut attendre le milieu du XVIIIème siècle pour assister à un

1 Oraison funèbre, épopée d’un héros disparu, plainte élégiaque : la mort comme sujet d’écriture interroge la parole sur les limites de son pouvoir. Comment faire revivre l’absent, célébrer sa mémoire, ou conserver le souvenir de la douleur de l’avoir perdu ? Si le cadavre est, comme le dit Bossuet, « ce qui n’a de nom dans aucune langue », le tombeau pourrait représenter ce qui fait barrage, ce qui retient. Par delà l’horreur de la mort, artistes et écrivains se sont efforcés de construire

bon poète n’est pas plus utile à l’État qu’un bon joueur de quilles”. Mondanité et préciosité ne suffisent pas à donner un sens au “commerce des muses”. Le lyrisme trouve alors à se loger hors de la poésie: il n’est absent ni des Oraisons funèbres (1667-1687) de Bossuet ni des tragédies de Corneille, où il anime les stances du Cid, ni de celles de Racine qui comptent quelques-uns des vers les plus mélodieux de la langue française. Il faut attendre le milieu du XVIIIème siècle pour assister à

MODERNES AU 17e S. (I) BOSSUET, Oraison funèbre d’Henriette d’Angleterre (1670) Henriette d’Angleterre (1644-1670), appelée aussi Henriette-Anne Stuart, était fille du roi Charles Ier d’Angleterre et de la reine Henriette de France. Elle était donc la petite-fille d’Henri IV, la nièce de Louis XIII et la cousine germaine de Louis XIV. Sa mort brutale fut vécue comme un drame à la cour, où elle était très appréciée. Bossuet, prédicateur de la cour, composa à sa mémoire une oraison funèbre restée dans les

toutes interventions dans les affaires intérieures de l’Eglise de France. Il prétendait dominer l’Eglise de France, voulant que les évêques français aient le moins de rapport avec le pouvoir de Rome. Cela entraîna un conflit avec le Pape. En 1682, Bossuet précisera la position gallicane dans " la Déclaration des 4 articles ". Texte dans lequel il mettait en évidence les libertés de l’Eglise gallicane de France par rapport au Pape, et sur l’indépendance du pouvoir temporel. Le gallicanisme va dans

le respect des conventions sociales : bienséances et vraisemblances. Il faut exclure tout ce qui peut choquer les conceptions morales du public raffiné, de la cour en particulier (propos indécents, spectacles sanglants…) ex : • Bossuet (1627-1704) : Oraisons funèbres • Molière ( 1622-1673) : Le Misanthrope • La Fontaine ( 1621-1699) : les Fables • La Rochefoucault (1613-1680) : Maximes • Pascal (1623-1662): Pensées • Boileau (1636-1711) : l’Art poétique • Racine (1639-1699) : Phèdre, Andromaque

bienséance - la multiplication des effets de parallélisme et de symétrie Manifestes et écrits théoriques : - Commentaire sur Desportes (Malherbe, 1608) - Art poétique (Boileau, 1674 1683) Ecrivains et uvres : - Corneille, Le cid (1637) - Bossuet, Oraisons funèbres (1668 1687) - Racine, Andromaque (1667) - Molière, L’Avare (1668) - La Fontaine, Fables (1668 1693) - Mme de La Fayette, La Princesse de Clèves (1678) - La Bruyère, Les Caractères (1688) Les lumières Epoque : XVIIIème siècle

lecteur à une thèse en appelant à la raison (convaincre) comme au sentiment (persuader) (exemple : Supplément au voyage de Bougainville de Diderot) [1]. On trouvera les sous-registres de l'épidictique (blâme et éloge : hymnes, oraisons funèbres, par exemple les textes de Bossuet) et du polémique, parfois appelé pamphlétaire (exemple Les Châtiments de Victor Hugo). On peut lui associer le registre didactique employé dans les textes délivrant un enseignement : il est fondé sur une argumentation destinée

(n.f): répétition d'un mot en fin de proposition et au début du proposition suivante. Mais et les princes et les peuples gémissaient en vain ; en vain Monsieur, en vain le roi même tenait Madame serrée par de si étroits embrassements….(Bossuet, Oraison funèbre d'Henriette d'Angleterre) EPANADIPLOSE (n.f): répétition d'un mot en début et en fin de proposition. Qu'un frère pour régner se baigne au sang d'un frère (Corneille, Suréna) CRITERE SYNTAXIQUE PARALLELISME (n.m): reprise symétrique

pour nous. Bossuet (1627-1704) Homme d'histoire et de philosophie, théologien sans égal, il se couronna le plus éminent de l'épiscopat français. Ses œuvres oratoires sont étayés sur des textes divins et des citations des pères de l’église. Dans "Les Oraisons Funèbres ", éloges mortuaires des grands personnages du temps, Bossuet tire profit pour l'instruction des auditeurs. Ses œuvres historiques écrits en vue d'instruction du Dauphin sont un récit de l'histoire antique. Bossuet tente d'y montre