Bottin mondain

Park, Dorking, Surrey ; et Les Sporran, Fifeshire, N.B. 70 Lady Bracknell : Cela n’est pas insatisfaisant. Trois adresses inspirent toujours confiance. Mais quelle preuve ai-je de leur authenticité ? Jack : 75 J’ai précieusement conservé le Bottin Mondain de l’époque. Vous pourrez le consulter, Lady Bracknell. Lady Bracknell (Sévèrement) : J’ai déjà trouvé d’étranges erreurs dans cet 80 ouvrage. Jack : Les notaires de la famille de la famille sont MM. Markby, Marby et Markby. Lady Bracknell

fortune à cause de la débauche du mari. Pour entretenir le mensonge, sont obliger de consentir à des sacrifices frustrants, vivement chichement : "c’étaient toutes sortes de pratiques avaricieuses, infimes et touchantes, le vieux cocher recousant les bottines trouées de mademoiselle, la cuisinière noircissant a l’encre les bouts de gants trop défraîchis de madame ; et les robes de la mère qui passaient à la fille après d’ingénues transformations, et les chapeaux qui duraient des années, grâce à des échanges

mariage. Jack Écoutez, cette affaire ne vous regarde pas. Algernon Si c’était mon affaire, je n’en parlerais pas. C’est très vulgaire de parler de ses affaires. Seuls les agents de change parlent de leurs affaires, et encore seulement dans les dîners mondains. Jack Comment vous pouvez rester assis là à manger tranquillement des muffins quand nous sommes dans une situation aussi épouvantable, voilà une chose qui me dépasse. Vous me semblez parfaitement insensible. Algernon Écoutez, je ne peux pas manger

sûr ? Allons, dites tout !… Vous avez besoin de moi ? Elle s’en tire avec grâce, la rouée, et me répond gentiment. – J’ai toujours besoin de vous, ma chère. Oh ! ce sourire !… Je reste un peu bête, comme chaque fois que sa petite duplicité mondaine me joue. J’aime mieux céder tout de suite : – Le dimanche, Valentine, je vais au concert, ou bien je me couche. Cette année, je me couche souvent, parce que Chevillard est mal logé et parce que les concerts Colonne, qui suivent, se ressemblent

dites tout !… Vous avez besoin de moi ? Elle s’en tire avec grâce, la rouée, et me répond gentiment. – J’ai toujours besoin de vous, ma chère. Oh ! ce sourire !… Je reste un peu bête, comme chaque fois que sa petite duplicité mondaine me joue. J’aime mieux céder tout de suite : – Le dimanche, Valentine, je vais au concert, ou bien je me couche. Cette année, je me couche souvent, parce que Chevillard est mal logé et parce que les concerts Colonne, qui suivent, se ressemblent

les petits sabots de mademoiselle Emma sur les dalles lavées de la cuisine ; ses talons hauts la grandissaient un peu, et, quand elle marchait devant lui, les semelles de bois, se relevant vite, claquaient avec un bruit sec contre le cuir de la bottine. Elle le reconduisait toujours jusqu’à la première marche du perron. Lorsqu’on n’avait pas encore amené son cheval, elle restait là. On s’était dit adieu, on ne parlait plus ; le grand air l’entourait, levant pêle-mêle les petits cheveux follets

aimait les petits sabots de mademoiselle Emma sur les dalles lavées de la cuisine ; ses talons hauts la grandissaient un peu, et, quand elle marchait devant lui, les semelles de bois, se relevant vite, claquaient avec un bruit sec contre le cuir de la bottine. Elle le reconduisait toujours jusqu’à la première marche du perron. Lorsqu’on n’avait pas encore amené son cheval, elle restait là. On s’était dit adieu, on ne parlait plus ; le grand air l’entourait, levant pêle-mêle les petits cheveux follets de

aimait les petits sabots de mademoiselle Emma sur les dalles lavées de la cuisine ; ses talons hauts la grandissaient un peu, et, quand elle marchait devant lui, les semelles de bois, se relevant vite, claquaient avec un bruit sec contre le cuir de la bottine. Elle le reconduisait toujours jusqu'à la première marche du perron. Lorsqu'on n'avait pas encore amené son cheval, elle restait là. On s'était dit adieu, on ne parlait plus ; le grand air l'entourait, levant pêle-mêle les petits cheveux follets de

les petits sabots de mademoiselle Emma sur les dalles lavées de la cuisine ; ses talons hauts la grandissaient un peu, et, quand elle marchait devant lui, les semelles de bois, se relevant vite, claquaient avec un bruit sec contre le cuir de la bottine. Elle le reconduisait toujours jusqu’à la première marche du perron. Lorsqu’on n’avait pas encore amené son cheval, elle restait là. On s’était dit adieu, on ne parlait plus ; le grand air l’entourait, levant pêle-mêle les petits cheveux follets

voit son reflet triste dans la vitre : « Là, il s'aperçut dans la glace d'un magasin, pâle et les joues tirées. Il brossa son chapeau avec sa manche d'habit, refit son noeud de cravate et rougit à l'idée que tout le monde pouvait deviner, dans ses bottines décirées, dans son linge fripé, dans sa mine blême, l'éreintement d'une nuit blanche » (EM, p.383). 62 Somme toute, le rabaissement et la dégradation de l’être fragile et de son corps, nous offrent une source riche de comique, intimement liée