Brohm

demande de valeurs précise quand plus rien ne semble résister aux corruptions ou autres tentatives de dévalorisation. Il y a donc un endoctrinement qui répète inlassablement les mêmes clichés soutenant la vision d’un sport idéalisé. 6 Jean-Marie Brohm., Le Monde diplomatique. Juin 2004 8 Sport comme consensus universel face à la politique La vision consensuelle quant au rôle politique du sport est essentielle car en effet le consensus semble être souvent le seul capable de réunir sur un même

martyrs, elle est aussi une vitrine ouverte sur l’avenir radieux du capitalisme planétaire, celui de la société du spectacle et de la marchandisation universelle (22)". Le sport a suivi les évolutions politiques et économiques. Comme l’écrit Jean-Marie Brohm, le sport est "un véhicule puissant de diffusion de l’idéologie établie". L’activité sportive s’inscrit dans l’ensemble des rapports sociaux, économiques, politiques, idéologiques et symboliques. Elle va même plus loin, elle contribue à pérenniser

à la médecine, de créer un champ scientifique nouveau et de développer des travaux de recherche relatifs à cette nouvelle pertinence. Donc ce fut une période très mouvementée, très conflictuelle. A mettre dans cette phase tout le courant de J M BROHM qui a présenté, dans les années 68-69 qui l’a développée depuis, une analyse profondément politique qui tente de montrer que les pratiques corporelles, notamment le sport, sont le lieu le plus clandestin, mais peut-être le plus privilégié de l’exercice

(A.Hitler, Mein Kempf, 1924) « Le sport allemand est fait pour les Aryens (…) la direction de la jeunesse allemande appartient tout entière aux Aryens et non pas aux juifs » (Déclaration du Reichssportführer, Von Tschammer und Osten, 1933, Cité par Brohm, 1936, JO à Berlin, Complexe, 1983) 2.3.2-Les JO de Berlin -l’intérêt stratégique d’un tel événement est de « se réconcilier avec l’opinion internationale et montrer à la face du monde la puissance de la nouvelle Allemagne et la supériorité de

| |(Déclaration du Reichssportführer, Von Tschammer und | | |Osten, 1933, Cité par Brohm, 1936, JO à Berlin, | | |Complexe, 1983) |

du sport Plusieurs théories : • Marx : sport conséquences structure économiques • Elias : sport conséquences structure politique • Weber : sport conséquences structure scientifique 1) Approche marxiste Défini par Brohm. Constat que l'avènement du sport moderne et contemporain à celui du capitalisme industriel. Le système sportif reproduit le système capitaliste, les sports seraient la pratique d'une classe dirigeante faisant la promotion de l'idéologie de l'inégalité

Sociologie du sport, Pascal Duret expose, de manière organisée, les idées du sociologue J.-M. Brohm et les fait suivre par des points de vue opposés appartenant à d’autres sociologues. Le sport est donné par les institutions qui le promeuvent comme politiquement neutre et porteur d’idéaux universalistes au service de la fraternité entre les peuples. En contrepoint de ses déclarations, le sociologue J.-M. Brohm, fondateur de la « critique radicale du sport », attribue au spectacle sportif trois principales

croyances, de valeurs, elle crée des rapports sociaux. La théorie critique « s’interroge sur les modes d’emprise symbolique qu’une fédération sportive exerce en créant des structures mentales cohérentes avec celles de ses dirigeants » (p.25). J.M. Brohm en 1976 exprime que l’institution sportive est une branche de l’Etat capitaliste, qu’elle développe l’idéologie de cette société de performance physique qui se rapporte à l’industrialisme. • Enjeux de pouvoir local et culture associative :

corde à sauter ». II. Mais cet idéal est dangereux. a. Le sport intensif nuit à la santé ; voir les effets néfastes dénoncés par les médecins eux-mêmes. b. Le sport contemporain véhicule l’idée de compétition comme unique valeur. Voir Jean-Marie Brohm : efficacité et rendement sont incompatibles avec la formulation d’un idéal. c. Concevoir le sport comme un idéal, c’est faire prendre des risques à la démocratie : voir Pérec et son roman W ou le souvenir d’enfance. 0187 C01 – 11/13 Réflexions

Miège, 2001 ; Lapouble, 2003 ; Auneau, 2004…), histoire (Wahl, 1989 ; Terret, 1993 ; Arnaud, 1995 ; Callède, 2000 ; Clément, 2000 ; Defrance, 2000…), économie (Minquet, 1997 ; Bourg & Gouguet, 1998, 2005 ; Andreff, 2002 ; Nys, 2002…) et sociologie (Brohm, 1976 ; Defrance, 1994 ; Loirand, 1995 ; Pociello, 1995 ; Waser, 1996 ; Michon, 1998 ; Faure et Suaud, 1999 ; Gasparini, 2000 ; s’appuyant souvent sur le cadre d’analyse de P. Bourdieu). Ces différents auteurs ont tenté avec leurs « outils » (cadres