Callicles Les Lois

issus de la nature humaine et donc inhérrents à chacun. Le droit est-il naturel ou bien est-il issu de la nature ? Par ailleurs, cette étude nous pose un problème : nous nous demandons sous quelles conditions les hommes, vivant sans la contrainte des lois, c'est-à-dire dans un état de nature, accepteraient-ils d'entrer en société et d'obéir à l'Etat ? Quel pouvoir le droit détient-il sur ces hommes ? Cela est-il naturel ou doivent-il renoncer à quelque chose ? Pour cela, dans un premier temps, nous

s'exprimer. Qu'est-ce d'abord que l'Etat? Celui-ci est constitué de tous les hommes, pris individuellement comme des personnes qui, unies, ont ainsi formé un groupe, comme un corps. L'Etat a alors institué des lois positives c'est-à-dire des lois écrites, sans pour autant nier la réalité des lois morales, présentes en chaque homme mais non explicitement exprimées. Ainsi l'Etat est-il une sorte de conscience commune du corps des hommes. C'est vraisemblablement cette définition qui heurte l'opinion commune

 La recherche de l’égalité peut-elle être injuste ? Les sociétés humaines sont caractérisées par le fait que les individus y vivent selon des rapports de droit, garantis par des lois. Si ces lois existent, semble-t-il , c’est pour rompre avec un état de nature réglé par la loi du plus fort. Elles témoignent donc de la volonté des hommes de vivre dans un monde juste où ils sont égaux. C’est ce que semble aussi confirmer l’Histoire , marquée par la revendication constante de davantage d’égalité

en lui l’objet de sa satisfaction * 1 fois satisfait, besoin disparait= il est déterminer et limité | * Désir dépasse le besoin. Apparait comme la marque de notre liberté. C’est par le désir qu’on échappe à la nature. La nature ne dicte pas ses lois= il est contingent * Il rencontre ses objets à l’extérieur de lui-même. Aucune limite interne au désir * il est indéterminé et illimité. | B. L’objet du désir * Par nature le désir est erratique : ne se fixe pas sur un objet déterminé

manière schématique Hobbs et Rousseau : « l’un croit l’homme de la nature bon, et l’autre le croit méchant. Selon le philosophe de Genève, l’état de nature est un état de paix. Selon le philosophe de Malmesbury, c’est un état de guerre. Ce sont les lois et la formation de la société qui ont rendu l’homme meilleur si l’on en croit Hobbs, et qui l’ont dépravé si l’on en croit monsieur Rousseau. L’un été né au milieu des tumultes et de factions, l’autre vivait dans le monde et parmi les savants. Autre

un gagnant et un perdant (justice distributive: exemple pour la division d’un héritage). Le problème, c’est qu’on ne voit pas comment estimer la justice d’un jugement rendu: les lois sont trop générales, il faut toujours les “appliquer” à un cas concret. Il y a deux critères possibles: invoquer un droit naturel (Calliclès ou Hobbes) ou au contraire, s’en référer à son sentiment naturel de ce qui est juste ou injuste (conscience morale). Tout le monde est d’accord pour refuser le premier critère (cela

l'expression de notre puissance (Spinoza) B.2. Le désir est joie (Spinoza) B.3. Le désir est créateur B.4. La cristallisation (Stendhal) IV. Comment atteindre le bonheur ? A. Satisfaire nos désirs : l'hédonisme A.1. Satisfaire tous nos désirs (Calliclès) A.2. Satisfaire certains désirs seulement (Epicure) B. Modifier nos désirs : le stoïcisme B.1. Modifier nos désirs B.2. Se satisfaire de notre action B.3. Etre prêt au malheur C. Supprimer nos désirs : le pessimisme D. Transformer nos désirs :

que ce dernier a pu entraîner des conséquences qui, même non prévues, doivent être assumes.
C’est bien pourquoi l’idée d’exiger d’un animal qu’il soit responsable de ce qu’il pense et représente ne p
eut venir à l’esprit: sauvage, il n’obéit qu’aux lois de son espèce; domestiqué, il dépend de son dressage; en aucun cas, il ne peut donc être responsable. La responsabilité ne peut se manifester que dans chez un être pensant, et une pensée telle qu’elle s’affirme comme non soumise directement aux pensées

Puis intervient brutalement Thrasymaque, qui reproche à Socrate sa manière de conduire l'entretient : interroger est plus facile qu'exposer ses propres idées. Selon Thrasymaque, la justice consiste à rechercher l'avantage du plus fort (thèse de Calliclès dans le Gorgias) : le juste est l'avantage du gouvernement constitué. Néanmoins, Socrate objecte en soutenant la thèse inverse, soit que les gouvernants ont en vue l'avantage des gouvernés : le médecin ne recherche t-il pas l'avantage du malade

alors le chemin problématique que nous nous proposons d’emprunter. I. De la contradiction des désirs en nous au conflit avec soi-même Lorsque, dans le Gorgias, Calliclès reproche à Socrate de « toujours dire la même chose », celui-ci renchérit : il ne dit pas simplement la même chose, il dit toujours « le même du même » ; c’est Calliclès au contraire qui « ne dit jamais la même chose », c’est-à-dire qui ne cesse de se contredire. Ce sont en effet les « meilleurs », répète inlassablement ce dernier