Callicles Les Lois

vraie liberté consiste à faire tout ce que l’on désire, sans obstacle ni contrainte, en obéissant aux seules lois de la nature, nous dit Calliclès dans un dialogue de Platon intitulé le Gorgias. Mais cette liberté n’appartient qu’au fort, ajoute-t-il, c’est-à-dire à l’homme qui a su briser les chaînes de la morale et du droit forgées par les démocraties pour l’asservir. Le but de Calliclès est en effet de montrer que la démocratie est un régime contre-nature. En substituant à l’inégalité naturelle

philosophes, ceux qu’on appelait des sophistes, ont posé le problème du fondement naturel du droit. Ils faisaient remarquer que les lois positives, celles qui ont cours dans la cité, sont des inventions des hommes, des conventions qu’ils passent entre eux. C’est pourquoi les lois des hommes changent (parfois considérablement) selon les pays et les époques, contrairement aux lois de la nature qui sont elles, toujours et partout, les mêmes. La loi des hommes n’a donc pas de valeur en elle-même. Seule la loi

La loi est-celle ce qui libère ? Introduction Friedrich Von Schiller « Vais-je admettre de me laisser serrer dans un corset, de laisser ficeler ma volonté par des lois ? La loi n’a jamais fait naitre un seul gd homme : la liberté engendre des colosses et des extrêmes. » Les Brigands Poète et écrivain all du 18e Nous prendrons ici la loi au sens de « loi étatique », cad liée au domaine juridique. • La loi = ensemble de règles obligatoires établies par l’autorité souveraine d’une société

juridique qui apparaît comme nécessaire : « Nul n’est sensé ignorer la loi », selon la police. En effet, l’ignorance ne peut en rien être une excuse ici et le savoir de la loi est la condition nécessaire pour vivre ensemble, en commun, sous les mêmes lois. L'ignorance, dans les deux cas, m'éloigne alors de la raison. Pourtant l'ignorance est peut être préférable à l'état de celui qui croit savoir mais ne sait pas. En effet, il vaut mieux ne rien savoir du tout que de prendre pour vrai ce qui n'est que

temps une satisfaction et un manque). Modèle du plaisir sensible = plaisir de se gratter: la satisfaction entretient le manque. Quel genre de vie doit-on mener ? Calliclès-->assouvir tous ses désirs au mépris de lois et de la morale Socrate--> -vouloir assouvir le désir est comme remplir un tonneau percé -la vie que propose Calliclès ressemble a celle d’un pluvier, un oiseau qui mange et fiente en même temps -Le désir nous empêche de bien distinguer ce qui est bien et ce qui est agréable (prendre

la culture, s’ils sont par excellence plutôt naturels ou plutôt culturels : le langage, la Sté, le comportement, etc. Par exemple : on peut d’un côté prendre l’homme sous le point de vue naturel (il est bien en effet un organisme qui obéit à des lois « naturelles », physiques et chimiques) ; Mais d’un autre côté, on peut aussi le prendre sous le point de vue « culturel » au sens où le comportement humain ne se réduit pas à des besoins naturels et à des instincts (l’homme est aussi un être intellectuel

personnelle est souvent mise à rude épreuve, faut-il faire preuve d'ailleurs d'honnêteté élémentaire, de qualités morales pour faire une belle carrière, réussite et honnêteté sont-ils compatibles ? Faut-il suivre Socrate qui préfère subir l'injustice ou Calliclès qui choisit de la commettre. Le spectacle de certaines élites sociales, politiques, culturelles, économiques n'incite pas forcément à emprunter la voie socratique. Nous naviguons entre deux pôles antagoniques : ne pas être un imbécile aux mains pures

que dit Rousseau dans son œuvre Du contrat social : « La force est une puissance physique ; je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets. » Céder à la force est donc une nécessité, ce n’est pas une volonté, nous n’obéissons qu’à des lois et des règles qui nous semblent justes. Si un élève n’est pas d’accord avec son professeur, l’élève finira par se « soumettre » au risque d’être puni par le professeur plus fort que lui au niveau du statut à l’intérieur de l’école. La force, si elle

propos provocateur du moraliste rencontre donc des interrogations soulevées par nos textes et ne doit pas nous surprendre totalement. Il n’en reste pas moins que La Rochefoucauld, tout provocateur qu’il peut être, n’est pas, comme le bouillonnant Calliclès, une figure de trublion égoïste et jouisseur, pas plus qu’il ne s’apparente au séducteur mythique. Son propos n’est pas un refus de la mesure en soi au nom de la liberté qui deviendrait licence (c'est-à-dire qu’on fait ce qui nous plaît : liberté

bon vouloir. Que se passerait-il si nous associons le concept du bon vouloir à celui de la liberté, refuserait-on des obligations imposées par la morale ainsi que la société actuelle ? Cette liberté concerne-t-elle aussi les lois mises en place pour notre sécurité ? Ces lois sont-elles vraiment nécessaires malgré qu'elle vienne brider notre liberté ? Avec toutes ces contraintes, la liberté que nous ressentons est elle vraiment réelle ou, n'est ce qu'un sentiment, résultant de certaines de nos actions