Canzoniere

ma guerre encor me suit" suffit à elle seule à résumer notre propos : après la mort physique, le combat du poète est encore en lui, spirituellement, est encore présent, fixé par l'écriture. Le Tombeau, c'est le recueil lui-même, c'est un nouveau canzonière. Délie est un nom tout à fait énigmatique : on peut considérer - même si cette thèse reste controversée, notamment par V.L. Saulnier - qu'il s'agit de l'anagramme du mot Idée. Dans cette perspective, cela nous amène à évoquer l'importance du néoplatonisme dans

clamer le cher nom de ma dame,Et mes soupirs et mes larmes et mon désir ;Et bénis à jamais toutes les écrituresOù je lui donne un grand renom et ma penséeQui n'appartient qu'à elle et où n'a part nulle autre. » Pétrarque, Canzoniere , sonnet LXI [1374], trad. de l'italien par A. Rochon, Gallimard, 1994. « Vous qui au fil des rimes éparses écoutez Le son de ces soupirs dont j’ai repu mon cœur lors de ma juvénile et première erreur quand j’étais en partie

Parallélisme reprend la même structure, tjs opposition présent passé mais au lieu de « douce fureur » / « plaisant labeur » Oxymore labeur => travail, difficulté, peine. Encore antinomie de la création poétique. En plus innutrion s’inspire du Canzoniere. « Seul » la poésie est l’unique remède à son mal. « Souci qui m’outrage » hyperbole marque la crise intérieur du je poétique. Mais la poésie peut seulement « endormir » pas éradiquer le mal, caractéristique de l’élégie. Parallélisme « puisque

traduit-il les tourments de l’amante ? Introduction quelques mots sur l’auteur : Louise Labé est une poétesse de l’École lyonnaise, qui regroupe des humanistes du XVIe siècle comme Maurice Scève ou Pernette du Guillet. Inspirés par Pétrarque et son Canzoniere, ils composent des poèmes d’amour. Louise Labé est l’auteur d’une seule œuvre comportant Le Débat de Folie et Amour, trois Élégies et vingt-quatre Sonnets. Présentation du poème : Ce sonnet en décasyllabes « Ô doux regards, ô yeux pleins de beauté

village en Anjou • ami de Ronsard • 1549 : Publication d´œuvres importantes: • - rédigea le manifeste de la Pléiade intitulé Défense et illustration de la langue française = un recueil, inspiré par le poète latin Horace • - L´Olive à la manière du Canzoniere de Pétrarque   • Faits culturels importants   • 1534 : publication de Gargantua de François Rabelais • 1539 : l'ordonnance de Villers-Cotterêts impose le français comme langue administrative et judiciaire 4 2.Contexte général 1553 : le poète

fortement renouvelé l'écriture poétique au XVIe siècle en puisant aux sources de l'Antiquité et de la Renaissance italienne. L'Olive (1549), son premier recueil de poésie amoureuse, est dédié à une maîtresse imaginaire (Olive), sur le modèle du Canzoniere dans lequel Pétrarque avait exprimé son amour pour Laure. Le sonnet « Ces cheveux d'or... », inspiré par le poème d'un imitateur italien de Pétrarque (l'Arioste, Rimes, sonnet IX), développe le thème paradoxal du plaisir qu'il y a à souffrir d'amour

nouvelle naissance ; éloge de la dame, célébration de ses beautés ; aliénation et souffrance de l’amant. Notons toutefois l’écart que marque la poésie ronsardienne par rapport au maître italien : contrairement au Canzoniere , les recueils amoureux de Ronsard ne sont pas organisés autour d’une quête. Par ailleurs, là la beauté de la dame est, chez Pétrarque (suivant la leçon de Platon), la voie d’accès à l’idéal, le véhicule permettant d’accéder à un monde

inscription gravée sur un monument, puis il est devenu « petite pièce de vers du genre satirique, se terminant par un trait piquant 5». Les épigrammes de Marot sont cependant des poèmes légers exprimant ses sentiments envers la femme, rassemblent au Canzoniere de Pétrarque. Dans le premier épigramme – D’Anne jouant de l’espinette, Clément Marot admire sa femme. Il la voit dans une situation quotidienne – jouant de l’espinette (l’espinette : « petit instrument à clavier, ancêtre du clavecin 6»). Il décrit

en alexandrins (vers de 12 syllabes). Le dernier vers du sonnet est une sorte de conclusion qui, avec une formule brillante, éclaire et résume le propos global du poème. Au XIVe siècle, Pétrarque (1304-1374) utilise la forme du sonnet dans son Canzoniere en introduisant un changement de rime. Les 14 vers s’organisent en deux quatrains à rimes embrassées (sur le modèle ABBA ABBA), suivis de deux tercets dont les rimes obéissent au schéma CDC CDC. Pour ces deux tercets de la seconde partie du poème

faite pour l’oreille, elle est souvent chantée en accompagnement d’instrument de musique. Ainsi le vers est défini dans « Défense… » Comme « une bien amoureuse musique tombant en parfaite accord ». Le sonnet adopté par Pétrarque dans son recueil « Canzonière » dans lequel le sonnet représente l’immense majorité des poèmes. La célébration de l’or et de sa rayonnante beauté, puis les plaintes élégiaques après sa mort constituent le thème principal de son œuvre. Le sonnet est introduit en France par Marot