Cette Odieuse Manie De Lecture

attentivement l'action de tout le mécanisme, Julien lisait. Rien n'était plus antipathique au vieux Sorel ; il eût peut-être pardonné à Julien sa taille mince, peu propre aux travaux de force, et si différente de celle de ses aînés ; mais cette manie de lecture lui était odieuse : il ne savait pas lire lui-même. Ce fut en vain qu'il appela Julien deux ou trois fois. L'attention que le jeune homme donnait à son livre, bien plus que le bruit de la scie, l'empêcha d'entendre la terrible voix de son père. Enfin

il lit le mémorial de Sainte-Hélène puisque Julien est un bonapartiste et Stendhal aussi. Son père est analphabète et fait voler le livre pour lequel il n'a que du mépris (« fit voler... » ligne 15), geste assez violent, (« cette manie de la lecture lui était odieuse » ligne 10, 11), le père considère la culture comme du temps perdue (« lis-les le soir quand tu vas perdre ton temps chez le curé... » ligne 21. En plus du mémorial Julien Sorel porte en permanence un portrait de Napoléon sur lui.

attentivement l'action de tout le mécanisme, Julien lisait. Rien n'était plus antipathique au vieux Sorel ; il eût peut-être pardonné à Julien sa taille mince, peu propre aux travaux de force, et si différente de celle de ses aînés ; mais cette manie de lecture lui était odieuse : il ne savait pas lire lui-même. Ce fut en vain qu'il appela Julien deux ou trois fois. L'attention que le jeune homme donnait à son livre, bien plus que le bruit de la scie, l'empêcha d'entendre la terrible voix de son père. Enfin

Ces textes sont reproduits en appendice dans le tome II des _ romans_, de la choix « l'intégrale », seuil, 1969, pp. 649-656. l'idée d'un roman serait venue à l'auteur comme 1829 ; le titre du roman, en mai 1830 : le Carminé pour signifier les manie citoyen de julien; le noir, la simarre qu'il porta isolé A se trisser du mois de mai, et jusqu'en novembre, stendhal fait composer par l'éditeur les chapitres au fur et à degré qu'il les écrit. l'impression est interrompue avec le 25 juillet et le

TEXTE 11 Stendhal (1783-1842), Le Rouge et le Noir (1830), livre premier, chapitre IV (extrait) Le Rouge et le Noir : roman de Stendhal paru en 1830, sous-titré Chronique de 1830 . Stendhal est imprégné de romantisme mais aussi de réalisme quand il écrit Le Rouge et le Noir , puisqu’il rend compte de la réalité sociale et politique d’une période qui lui est contemporaine

(Combray, les lectures que le narrateur enfant accomplit le dimanche. Madame Bovary. Vallès, L’enfant, lecture de Robinson Crusoe.), Borges. 2. Libérer des contingences et des soucis du quotidien. Madame Bovary, Le Rouge et le Noir, Nathalie Sarraute, Enfance. 3. Libérer de la doxa et de l’aliénation sociale. Flaubert, Le dictionnaire des idées reçues. Kafka, Beckett, Camus, L’étranger. 4. Nous aide à nous ressaisir, à nous rendre libre. Proust, Bergotte. Julien Sorel. Perec, les lectures d’enfance

centres d’intérêt des personnages. Principalement lorsque le père rentre en scène et que l’on apprend qu’il n’apprécie pas l’activité pratiquer par son fils cadet « rien n’était plus antipathique au vieux Sorel » lignes 9 et 10, «  cette manie de lecture lui était odieuse » ligne 12. Lorsque son livre tombe dans le ruisseau, l’auteur insiste sur le sentiment de tristesse qui envahi le héro « Il avait les larmes aux yeux, moins à cause de la douleur, que pour la perte de son livre qu’il adorait » lignes

père de Julien Sorel. « un paysan, homme de près de six pieds, qui, dès le petit jour, semblait fort occupé à mesurer des pièces de bois » « voix de stentor ». Il ne sait pas lire, donc la passion de Julien pour la lecture lui est infernale « cette manie de lecture lui était odieuse, il ne savait pas lire lui-même ». Le père contient un caractère fort et violent, car pour faire descendre Julien de l’arbre où il était perché pour lire, il lui donna un coup violent qui lui fit perdre l’équilibre et

les frères sont décrits à travers leurs activités manuelles : beaucoup de verbes d'actions : "équarrissaient les troncs de sapin" , "séparaient des copeaux énormes" Julien n'est pas dans l'action : "Julien lisait" (L13) et il est passionné par la lecture : "la perte de son livre qu'il adorait" Tournure maladroite du père : "descends , animal , que je te parle" (L41) montre que le père n'est pas allé à l'école. A travers un jeu d'opposition , Stendhal dresse le portrait de Julien en opposition à la

attentivement l’action de tout le mécanisme, Julien lisait. Rien n’était plus antipathique au vieux Sorel ; il eut peut-être pardonné à Julien sa taille mince, peu propre aux travaux de force, et si différente de celle de ses aînés ; mais cette manie de lecture lui était odieuse, il ne savait pas lire lui-même.’’ Julien apparaît comme être le maillon faible d’une famille d’artisans. Plutôt intellectuel, il passe le plus clair de son temps à lire quand son père n’est pas dans les parages. Julien sera finalement