Concupiscence

serpent que le père de leur trisaïeul ou un parent encore plus ancien, pénétrant dans les fourrés les plus reculés des forêts, découvrit sous la forme d’une femme extrêmement belle, imposante, vêtue de beaux habits […] Je veux rendre odieuse la concupiscence dans les horreurs de quoi les anges de Satan aiment s’envelopper, pour que le chrétien évite la luxure comme la maîtresse des démons et déteste la compagnie de l’idolâtrie ». D’autres comme Geoffroi d’Auxerre, qui fait, dans son Commentaire sur

du lilium inter spinas, le lis au milieu des épines), le lapin signifie la victoire de la Seconde Eve (l'Immaculée Conception prédestinée à amener le rachat pour l'homme du péché d'Eve, d'où ce titre de Seconde Eve), donc de la chasteté, sur la concupiscence de la chair. Pour les Juifs orthodoxes, le lièvre (et par extension toutes les catégories de lapins, puisque dans les textes bibliques, le lapin et le lièvre sont interchangeables) est un animal immonde si l'on en croit le Lévitique : « Vous ne

c’est ce qui s’appelle un couple. Schopenhauer : « La vie oscille comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l’ennui »    Cette distinction entre deux types de désirs permet la distinction entre deux types d’amour : l’amour de concupiscence et l’amour de bienveillance. En grec, on peut même décliner trois modalités de l’amour : Eros / Philia /Agapè   Le docteur Allendy définit l’amour comme un « syndrome obsessionnel normal ». Etre amoureux, explique-t-il, c’est se faire un

malédiction qui pèse sur l’homme en raison des ses péchés. Par ailleurs, ils voient les vieillards comme Nathalie DARTAI-MARANZANA Compte rendu de lecture 4 CRISOL 16/17 Octobre 2008 des foyers de vices. On leur reproche notamment leur concupiscence (cf. Jean Chrysostome est un des Pères de l’Eglise qui a le plus critiqué les vieillards ; Saint-Augustin est plus modéré et partagé face à cette question). Une exception : Grégoire le Grand qui a estimé les vieux. Dans les monastères, les règles

pécheurs le « corps mystique du diable », il associe le démon à la sexualité, le soupçonnant d’inciter l’homme à détourner le sexe de sa fonction originelle. Pour lui, le péché ne réside pas dans l’acte sexuel mais dans le désir charnel et la concupiscence. Ces huit déviances vont prendre une importance telle dans la morale qu’elles sont qualifiées de « péchés mortels ». Le pape Grégoire le Grand réduit l’acédie à une forme de tristesse et reclasse les sept passions en pointant l’orgueil comme mère

C’est pourquoi l’Apôtre les adjure : « Que le péché ne règne donc plus dans votre corps mortel, de manière à vous plier à ses convoitises » (Rm 6, 12). Cette libération, tout en rendant apte à servir dans une vie nouvelle, ne supprime pas la concupiscence provenant du péché originel, ni les incitations au mal d’un monde « qui gît au pouvoir du Mauvais » (1 Jn 5, 19). Aussi l’Apôtre encourage-t-il les fidèles à surmonter les tentations dans la force de Dieu (Cf. 1 Co 10, 13) et à « résister aux manœuvres

semblaient le plus m’éloigner de la connaissance de la religion, est ce qui m’a le plus tôt conduit à la véritable. En effet, on doit à la fois reconnaître notre misère et vouloir en sortir : 450. – Si l’on ne se connaît plein de superbe ambition, de concupiscence, de faiblesse, de misère et d’injustice, on est bien aveugle. Et si, en le connaissant, on ne désire d’en être délivré, que peut-on dire d’un homme ? Or la religion chrétienne a connu ces deux aspects de l’homme : elle explique sa misère par le

souvent invoqué dans la théologie patristique et scholastique pour caractériser l’orgueil :le récit de la désobéissance d’Adam et Eve (Gen. 2-3). A première vue, le lien avec l’orgueil n’est pas évident. Adam et Eve semblent animés plutôt par la concupiscence, c’est-à-dire le désir et la convoitise, que par l’orgueil. Mais les commentateurs insistent sur le fait que ce que le Serpent propose à Adam et Eve, c’est de devenir « comme des dieux ». Et c’est d’abord à cette tentation, celle de l’orgueil,

perversité de la volonté que seule la grâce peut guérir et rares sont les élus. Pour être moral, l'homme devrait donc obéïr à une transcendance, empêcher sa volonté de s'avilir et d'aller vers le Mal, refuser les tentations des sens et du malin, la « concupiscence ». Tout en cherchant à donner à l'homme l'élévation et la perpective du Bien, on comprend que le théologien « amoindrit » la puissance de la volonté qui en perd son autonomie, la perspective du libre choix. Du même coup, la liberté en est réduite

est donc d'inspiration divine. L'idée que l'amour soit « un envahissement de la chair par l'esprit » correspond à l'affirmation (paradoxale!) de Platon selon laquelle, dans le désir amoureux, c'est bien l'aiguillon de l'esprit qui attise la concupiscence du corps, et non l'inverse, comme on pourrait le penser de prime abord : c'est bien parce que notre esprit confère au corps aimé « autant de significations bouleversantes » et qu'il nous « hante comme un problème » que son corps nous devient