Constantin Stanislavski

contemporain de La Mouette qui essuie un four à Saint-Pétersbourg. Tchekhov et le Théâtre d’Art de Moscou Les Trois Sœurs (1900) et La Cerisaie (1904) sont composées pour le MHAT, le Théâtre d’Art de Moscou, qui a été fondé en 1897 par Constantin Stanislavski et Vladimir NemirovitchDantchenko. Les deux metteurs en scène y dirigent une jeune troupe d’avant-garde. L’écriture de Tchekhov est neuve : simplicité, pour ne pas dire banalité des situations et des dialogues recouvrent la réalite sociale

Introduction : "La jeunesse doit non seulement assimiler tout ce qu'a créé la vieille culture, mais élever la culture à une hauteur nouvelle, inaccessible aux gens de la vieille société." Cette citation de Constantin Stanislavski explique bien le phénomène de culture jeune qui doit être inaccessible à ceux qui n’en font pas partis. Depuis des centaines d'années, le monde ne cesse de changer et les cultures d'évoluer. Chez les jeunes, la culture se traduit par différentes activités/pratiques culturelles

fausses, nos paroles appauvriront l’idée originale, celle-ci sera erronée, et ne touchera pas autrui comme nous-même l’avons été. Le silence, un regard, peuvent d’ailleurs être bien plus révélateurs qu’un discours futile. Comme l’écrivit Constantin Stanislavski, « Il ne faut pas feindre d'exprimer ce que nous ne pouvons pas exprimer ». Par la suite, on peut se demander s’il n’y a pas une part du réel qui échappe à la pensée, et par conséquent au langage. L’être humain n’est lui même pas conscient

représenter mais à suggérer. Jacques Copeau s’installe en 1913 au Vieux Colombier. La scène italienne s’ouvre sur une avant-scène. Le décor est simplifié au profit du texte. Couleurs et lumière jouent un rôle important. A Moscou en 1898, Constantin Stanislavski met au point sa méthode qui sert encore de base à l’enseignement du théâtre aujourd’hui. Avant tout, il combat le manque de sincérité. L’acteur doit faire revivre le personnage qu’il interprète en imitant ses actions physiques : gestes typiques

Figaro. En 1902, il écrit Monna Vanna que jouera l'actrice en vogue Georgette Leblanc, rencontrée en 1895 et qui sera sa compagne jusqu'en 1919 où il épouse la jeune Renée Dahon. L’oeuvre de Maeterlinck connaît un succès mondial. En 1908, Constantin Stanislavski crée sa pièce L'Oiseau bleu au Théâtre d'art de Moscou. Elle sera jouée ensuite avec un immense succès dans le monde entier. Il reçoit le Prix Nobel en 1911 et est anobli par le roi Albert en 1932. En 1935, lors d'un séjour au Portugal

1987. Roubine Jean-Jacques, Introduction aux grandes théories du Théâtre, Bordas, Paris, 1990. Ryngaert Jean-Pierre, Introduction à l'analyse du Théâtre, Dunod, Paris, 1991. Stanislavski Constantin, La construction du personnage, traduit par Charles Antonetti, Olivier Perrin, Paris, 1966. Stanislavski Constantin, La Formation de l'acteur, Payot, Paris, 1969 Ubersfeld Anne, Lire le théâtre I, Belin, SUP, Paris, 1996. Ubersfeld Anne, Lire le théâtre II, L'école du spectateur, Belin, SUP, Paris

____________________________________________________________ _____________________ ‘’Cajka’’ (1894) “La mouette” Drame en quatre actes Dans le parc d’une maison située à la campagne, au bord d'un lac, a lieu la représentation de la première pièce d'un jeune auteur exalté, Constantin Gavrilovitch Teplev, dit Kostia, qui entend écrire des oeuvres aux formes nouvelles pour conquérir la gloire. Y assistent sa mère, Arkadina, actrice assez célèbre qui refuse de vieillir, et qui, accompagnée de son amant, l'écrivain à succès Trigorine

un art non-figuratif. Travail qui passe par la représentation du rayon lumineux. Progressivement les artistes vont laisser la relation naturaliste avec la lumière pour construire des œuvres où ils s’attachent à la plastique de l’œuvre. Constantin STANISLAVSKI qui a réinventé le théâtre. Il a créé en 1898 le théâtre d’art de Moscou où il va appliquer sa méthode (rapport à l’émotion, au vécu). 1914, Alexandre TAÏROV, théâtre de chambre : on a les bases du constructivisme théâtral. Les conséquences

tournées du Théâtre d’Art de 1922 et 1923 ont agité le milieu du théâtre parisien. Après Meyerhold, c’est Stanislavski et sa troupe qui sont les messagers de la Russie de l’époque. En 1922, c’est un théâtre en crise qui se joue à Paris. « Le Tsar Fédor », « Les bas fonds », « La Cerisaie » sont représentés dans des décors simplifiés. De multiples hommages sont rendus à la noblesse de Stanislavski et à sa troupe. Jacques Hébertot est en extase. Les Parisiens peuvent enfin découvrir la mystérieuse

le spectateur de théâtre. L’illusion est de croire que le person- nage de théâtre est une âme individuelle, à laquelle le comédien s’identifie – identification qui prélude à celle du spectateur. Contrairement à ce qu’on imagine, la prudence de Stanislavski mettait déjà le comédien en garde contre ce type d’adhérence fallacieuse. Brecht dénonce cette illusion dans ces analyses définitives. Cette illusion d’un sujet existant est parallèle à l’illusion du « sentiment », que Diderot dénonçait déjà