Crépuscule des idoles

se demander quelle saveur aurait une existence qui ne serait plus animée par le désir. Assimilé le bonheur au « repos » peut aussi apparaître comme une façon de réduire notre perfection à une atonie béate. Comme le relève Nietzsche, dans Le Crépuscule des idoles, « on n’est fécond qu’à ce prix : être riche de contradictions ». La « flèche du désir », selon l’expression même de Nietzsche, est ce qui donne son signe à notre existence, ce qui nous engage perpétuellement à nous inventer nous-même, à surmonter

supportable, tandis qu'il n'y a pas de bonheur qui ne succombe à la misère. César Birotteau MERIMEE Savoir choisir dans la nature ce qu'il faut imiter, c'est assurément le grand problème de l'art. Prosper Mérimée FLAUBERT Il ne faut pas toucher aux idoles, la dorure en reste aux mains. Gustave Flaubert, Madame Bovary, (1857) ALAIN Le propre du travail, c'est d'être forcé. Les Arts et les Dieux L'intelligence, c'est ce qui dans un homme reste toujours jeune. Espérer, c'est être heureux. Propos

principe idéal. Pourtant, c’est un désir qui semble spontané. Tout principe de définition d’une amitié porté à son idéal se transformerait en son contraire. En étudiant cette fable, on ne peut s’empêcher de penser à Nietzche et Le crépuscule des idoles. Pour ce philosophe, les idéaux nous font interpréter la réalité par une série de valeurs fondamentales mais ces valeurs sont toujours en décalage avec la réalité et ils paralysent notre esprit critique. On pourrait peut-être voir

Sophocle; Les Sept contre Thèbes, d’Eschyle; Œdipe de Sénèque (tragédie romaine); les Œdipes de Corneille et de Voltaire. Puis il y a les œuvres contemporaines, parmi lesquelles: Œdipe de Gide; Œdipe-Roi et La machine infernale de Cocteau; Œdipe ou le crépuscule des dieux d’Henri Ghéon; Les Gommes de Robbe-Grillet; Œdipe ou le roi boiteux d’Anouilh ou encore Œdipe sur la route d’Henry Bauchau. Les tragiques prennent le mythe comme support de leurs œuvres tout en prenant leur distance. Ils se différencient

contain all others. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, le « monde de l’art » succède au « monde-vrai ». Le monde-vrai a toujours favorisé la guerre des images, car ses vraies images ne sauraient tolérer le voisinage des fausses. Non seulement les idoles détournent les hommes des icônes du monde-vrai, mais elles leur ressemblent beaucoup trop ; il faut donc les détruire. De la violence de Moïse brisant les tables de la loi sur le veau d’or avant de massacrer ses trois mille idolâtres non repentis1

partir du moment où ils sont entrés dans l’ère de l’économie moderne et du capitalisme industriel : l’Angleterre tout d’abord, la France, l’Allemagne, la Russie, le Japon et les États-Unis. Rien de plus faux que l’aphorisme de Nietzsche dans le Crépuscule des idoles : « À force de vouloir rechercher les origines, on devient écrevisse. L’historien voit en arrière, il finit par croire en arrière ». Raisonner de la sorte c’est ignorer que l’historien n’étudie pas le passé, mais qu’il observe le temps qui

effectivement ne pas être mien :il est produit par un élément de moi inconnu ou inattendu. Que faut-il faire alors de ces désirs étrangers ? III Les désirs étrangers sont-ils toujours miens ? 1. faut-il tuer ses désirs ? TEXTE Nietzsche, Crépuscule des Idoles « [ ...] Attaquer les passions à la racine., c'est attaquer la vie à la racine :la pratique de l'Église est hostile à la vie... Le même moyen, couper, arracher,est instinctivement choisi,dans la lutte contre un désir, par ceux qui sont

d'Henri Albert revue par Marc Sautet, Le Livre de Poche. Par-delà le bien et le mal, Traduction d'Henri Albert revue par Marc Sautet, Le Livre de Poche. Le voyageur et son ombre, PhiloSophie Seconde considération inactuelle, PhiloSophie Le crépuscule des idoles Humain, trop humain Aurore Ecce Homo Commentaires abordables Sautet (M.), Nietzsche pour débutants, La Découverte, 1986. Granier (J.), Nietzsche, Que sais-je ?/PUF. Kofman (S.), Nietzsche et la métaphore, Payot. Oeuvres maîtresses

avec d'impurs crachats ; Avec hypocrisie ils jettent ce qu'il touche, Et s'accusent d'avoir mis leurs pieds dans ses pas. Sa femme va criant sur les places publiques : « Puisqu'il me trouve assez belle pour m'adorer, Je ferai le métier des idoles antiques, Et comme elles je veux me faire redorer ; Et je me soûlerai de nard, d'encens, de myrrhe, De génuflexions, de viandes et de vins, Pour savoir si je puis dans un coeur qui m'admire Usurper en riant les hommages divins ! Et, quand

des convictions. On peut à cet égard citer sa maxime extraite d’Humain, trop humain : « Ennemis de la vérité. – Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges » (n° 483 ; lui-même la citera à nouveau dans Le crépuscules des Idoles de 1888 au n°55). Elle montre en quoi la conviction pose problème. C’est qu’elle implique de ne pas être prêt à changer d’idée. C’est pour cela que Nietzsche précise que les hommes qui méconnaissent les méthodes scientifiques se font les fanatiques