Dans Le Regne Des Fins De Kant

esprit de décision et non le courage aussi héroïque soit-il qui lui permet de venir à bout de Troie. On le voit, un des critères qui permet de caractériser la nature de l’action suppose la raison comme calcul des meilleurs moyens pour parvenir à ses fins. L’homme d’action est par suite celui qui procède à un calcul rationnel de ses chances de réussite, mais cela ne suffit pas encore à le définir, car un aventurier procède aussi à ce genre de calcul et c’est précisément ce qui lui permet de survivre

pensée conceptuelle ou systématique. Ceci est d’autant plus remarquable que nous sommes inévitablement portés à le comparer à ses contemporains et que Goethe a partagé son époque avec quelques-uns uns des plus grands philosophes de la modernité: de Kant à Hegel en passant par Fichte et Schelling. Même les écrivains et poètes de cette époque, qu’il a largement fréquenté, les Herder, Schiller, Hölderlin, Schlegel, Novalis manifestaient une passion philosophique autrement plus développée que celle de

est imparfaite, provisoire : elle n'est qu'une main mise sur la nature non une transformation. Alors que la maîtrise technique " transcende le donné ": il ne se contente pas de dominer la nature ; il la transforme, la dépasse ; il change de règne en instituant celui de la culture. Le maître est figé ; il ne maîtrise qu'imparfaitement la nature et seulement sur le mode symbolique, non sur le mode concret. (N'est-ce pas là une caution du monde technique ???) Conclusion : L'analyse

contradiction avec elle-même, et (comme le dit Leibniz) ce qui est non-contradictoire indique (voire démontre) ce qui est possible mais non pas ce qui est réel et existant ; seule l’expérience sensible peut montrer ce qui existe réellement. On peut ainsi (avec Kant) distinguer ce qu’est penser et ce qu’est connaître : penser est l’activité de l’esprit qui raisonne aussi rigoureusement que possible, c’est-à-dire enchaîne les représentations (les idées, les énoncés) en veillant à ne pas se contredire (et en le

d’emblée désir d’eau. Deux dimensions dans le désir : 1) représentation de ce qui nous manque                                                     2) tension vers l’avenir     Approfondissons le rôle de l’imagination dans le désir : Cf. Kant : le rôle de la feuille de figuier dans le désir sexuel (nv manuel Hachette p.89) in Conjectures sur les débuts de l’histoire humaine    Donc, le désir est étroitement lié à l’imagination.   Autre chose : le désir, même lorsqu’il croit porter

première. Pour l’auteur, tout ce qui tend vers la perfection, tout ce qui est bon et atteint son achèvement dans la Création invisible et visible, est le fruit de l'attraction cachée et mystérieuse de la Théarchie au plus intime de ses créatures. Chaque règne dans la Création est hiérarchiquement ordonné. Chacun reflète un ordre qui provient de la seule Bonté de la Théarchie. La hiérarchie angélique, la hiérarchie humaine, la hiérarchie dans le monde des vivants, la hiérarchie dans le Cosmos ordonné qui

complicité inavouée) mécanisme-finalisme. Spinoza et Kant l’avaient déjà soupçonnée, et avaient pris leurs distances, chacun à sa manière. Spinoza avait exposé la puissance explicatrice de la série infinie des causes efficientes, de la Nature naturante à la Nature naturée, en ruinant l’idée cartésienne d’un Dieu personnel, créateur arbitraire et mécanicien toujours attentif, ne dormant jamais (le mystère de la création continuée) – imaginaire épuisant ! Kant avait séparé les deux modes d’explication en les

matérialistes de son temps lui ont reproché à l’image d’un Hobbes par exemple. Cependant, c’est indiscutablement Kant qui a apporté la critique la plus intéressante du cogito cartésien en insistant sur le saut logique qui consiste à passer de la pensée à l’existence. Pour Kant, Descartes a bien prouvé l’existence d’une pensée, mais pas celle d’un support de cette pensée qu’on appelle « je ». Implicitement Kant a déjà annoncé la critique freudienne du cogito, Freud subsituant le ça pense au je pense. 3)

B) les artisans de la critique ; C) les moyens de la critique ; D) les domaines de la critique. A) Le contexte historique : Le XVIII° siècle débute sous le règne d’un monarque absolu (Louis XIV meurt en 1715) et s’achève avec la Révolution Française. Entre temps on peut distinguer 4 périodes : I) Louis XIV (1638-1715) règne de 1643 à 1715 : Rigaud, peintre officiel de Louis XIV, le représente en habit de sacre en 1701. Il apparaît en armure romaine, en référence à César et à son génie

d'une règle morale universelle, concernant ce respect, a été énoncée par Kant, dans les "Fondements de la métaphysique des mœurs", sous forme d'"impératif catégorique" : "Agis de telle façon que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans celle d'autrui, toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen". En tant qu'être raisonnable, l'être humain fait partie, selon Kant, du "Règne des fins". Cela signifie que chaque être humain est d'une telle valeur qu'il ne