Dès Que Je Me Lève Quelque Chose Noir

...................................... 165 À propos de cette édition électronique................................. 166 –4– PRÉFACE Il n’y avait en tête des premières éditions de cet ouvrage, publié d’abord sans nom d’auteur, que les quelques lignes qu’on va lire : « Il y a deux manières de se rendre compte de l’existence de ce livre. Ou il y a eu, en effet, une liasse de papiers jaunes et inégaux sur lesquels on a trouvé, enregistrées une à une, les dernières pensées d’un misérable ;

roi. Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a 9 rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout . . . Et, depuis que ce rideau s'est levé, elle sent qu'elle s'éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n'avons pas à mourir ce soir. Le jeune homme avec qui parle

fantomatique apparut, lévitant à quelques centimètres au dessus du sol. On entendait une sorte de râle, de vrombissement sortir de ce qui pourrait être une bouche appartenant à une tête encapuchonner. Cette capuche était reliée à une robe-cape d’un noir de jais profond. Dans sa main gauche, gantée, la forme (presque humaine) tenait une fau. De sa manche droite sorti son autre main, squelettique, verdâtre, qui saisi les bouts de bois. Alors se produisit quelque chose d’extraordinaire, les deux morceaux

tranchés mais je trouverai le moyen de gagner. Je ne veux pas le quitter loin de là puisque c'est celui qui m'a construit, qui m'a vu sourire et pleurer... je veux tout simplement lui apprendre en quelques sorte une leçon, apprendre à leurs habitants qu'on peut tous réussir, qu'on soit riche ou pauvre, blanc ou noir. J'ai un destin semble-t-il enflammés puisque ces flammes ne s'éteigne jamais. Un destin enflammés avec un cœur carbonisés, seul l'extincteur du Divin peut éteindre le mal enfoui dans

perte de vue. Comme à mon habitude, je me réveillais tranquillement, j'ouvris la tente et restais abasourdie par le spectacle qui se déroulait devant mes yeux, il faisait sombre, noir encore nuit, je me demandais ce qui arrivait, je regardais mon réveil pour avoir l'heure. Je vis afficher neuf heures, le jour n'était pas levé, je restais toujours impressionné, personne à l'horizon. Je m'empressais de m'habiller et je partis faire le tour du camping. En courant, je percutais quelqu'un et je l'aidais

"Messieurs, dans mon pays on parle l’un après l’autre ; comment voulez-vous que je vous réponde quand vous m’empêchez de vous entendre ?" La raison fait toujours rentrer les hommes en eux-mêmes pour quelques moments : il se fit un grand silence. Monsieur le bailli, qui s’emparait toujours des étrangers dans quelque maison qu’il se trouvât et qui était le plus grand questionneur de la province, lui dit en ouvrant la bouche d’un demi-pied : "Monsieur, comment vous nommez-vous ? - On m’a toujours appelé l’Ingénu

l’écrivain et d’une création douloureuse. La première des esquisses, celle de 1950, dialogue entre deux personnages simplement nommés A et B, est interrompue par la citation de quelques vers d’un sonnet de Pétrarque. Le poète y exprime son sentiment que l’expression ne peut se trouver que lorsque l’émotion a été quelque peu mise à distance. Or, Beckett vient de perdre sa mère à la suite d’une longue et pénible agonie pendant laquelle il l’a assistée. Quatre ans plus tard, il assiste aussi son frère

qui me donne ces frissons là… Mes yeux sont bandés, c'est une bonne chose, de toutes façons je n'ai pas envie de voir ce qu'il se passe autours, cela ne ferais que de me gelé davantage… Parce que le froid que je ressens viens d'à l'intérieur de moi-même. Je respire lourdement, je le sais car je peux sentir le souffle glacé de l'air caresser ma peau et faire trembler mes poils au rythme de ma respiration. C'est rassurant, quelque part, ca veut dire que je suis encore en vie. Je suis terrifié à la

car elle nous enlève ceux que l’on aime. Or, finalement, ce n’est pas vraiment la mort qui est à craindre mais bien le vide qu’elle laisse derrière elle. Ce que l’on craint est souvent le résultat de l’ignorance. On craint quelque chose parce qu’on n’en connait pas grand-chose et on ne sait pas quoi en attendre. Cette absence de savoir laisse place à la plus vaste imagination. Chacun se fait une idée bien conçue de ce qu’il ne connaît guère et se sert de ses croyances pour donner un sens à cette

en  bouilli.  Je  coupa  les  tiges  à  la  base  et  je  les regroupa  en  fagots  sur  un  drap.  Je  secouai  ma  récolte  pour  que  les   grains,  tel  de   petites  billes,  s'accumulent  au  fond  du  drap.  Je  les  amenai  à  maman.  Dans  quelques heures, je pourrai goûter à cette merveille.    Mes  cinq  frères  jouaient  dehors.  Je  ne  pouvais  jamais  être  avec  eux  parce que je  suis  une  fille  et  que  je  suis  la  plus jeune.  Je  m'assis  donc  sur le sable brûlant en les regardant courrir