El Desdichado Nerval

affectives en méditant sur la mort, sur Dieu, sur l’amour et la fuite du temps, sur la nature et sur la gloire, et au-delà de ces thèmes lyriques traditionnels sur la fonction du poète (Hugo) et sur une perception plus originale du fantastique avec Nerval, Nodier ou Aloysius Bertrand. Au-delà des thèmes pas toujours novateurs, les poètes romantiques revendiqueront un assouplissement de l’expression versifiée à la recherche d’une plus grande musicalité et de quelques audaces dans les mots et dans

persuasion. Ensuite, l’expression de la douleur apparait également chez des poètes du XIXème siècle et en particulier chez les romantiques qui privilégient le lyrisme. Parmi eux, prenons l’exemple du poème de Nerval (poète français appartenant au mouvement littéraire du romantisme) El desdichado (issu du recueil Les Chimères écrit en 1834). Ce dernier évoque la solitude et la mélancolie profonde dès le premier vers : « Je suis le Ténébreux, le Veuf, l’Inconsolé ». Le lecteur d’entrée de jeu, prend

allégorique qui permet de dispenser un enseignement moral ou religieux . La tradition maçonnique associe souvent la demande de mot sacré à un épisode de la construction du temple de Salomon, la légende d’Hiram, relatée notamment par Gérard de Nerval (Voyage en Orient -1850-). Quelle est cette légende, sans doute bien connue des maçons accomplis, mais que j’ai eu beaucoup d’intérêt à tout juste découvrir ? En résumé : Le roi David avait eu le projet de construire un grand temple à la

d’articles sur des poètes qu’il a baptisés « poètes maudits ». Il y nommait Tristan Corbière, Arthur Rimbaud, Stéphane Mallarmé, Marceline Desbordes-Valmore, Auguste de Villiers de L’Isle-Adam et lui-même. Par la suite, la tradition littéraire a ajouté Nerval, Baudelaire et Lautréamont. « Pourquoi ces poètes sont-ils maudits ? Parce qu’ils trouvent leur vie tragique : ils ont vécu une enfance malheureuse, ils manquent d’argent dans leur vie d’adulte, et n’ont pas une santé particulièrement florissante

l'hyperbole est également de mise, les « lieux » étant « charmants », c'est à dire magnifiques mais aussi magiques et le « désert » « beau ». Les adjectifs caractérisant cette nature sont mélioratifs et le ton élogieux. Gérard de Nerval quant à lui, dans « El Desdichado », extrait de Les Chimères, ne s'adresse pas à la nature à proprement parler mais supplie plutôt qu'on lui rende « le Pausilippe et la mer d'Italie », le Pausilippe étant une colline à l'Ouest de Naples où il aurait connu l'extase

ainsi que font les grands poètes. Ils laissent s'égayer ceux qui vivent un temps; Mais les festins humains qu'ils servent à leurs fêtes Ressemblent la plupart à ceux des pélicans. Sentant passer la mort, se recommande à Dieu. El Desdichado de Gérard de Nerval : Je suis le ténébreux, le veuf, l'inconsolé, Le prince d'Aquitaine à la tour abolie : Ma seule étoile est morte, et mon luth constellé Porte le soleil noir de la Mélancolie. Dans la nuit du tombeau, toi qui m'as consolé, Rends-moi

idées et pensées claires « avant donc que d’écrire » (v. 1) , avec des mots de pensez ». On relèvera enfin dans notre extrait ce qu’on pourrait appeler une sorte de sacralisation de la A l’intérieur du recueil Les Chimères de Nerval, la dernière strophe du sonnet «El desdichado» , fait langue (« nette »;« pure ») qui est peut-être en définitive l’aspect le plus dominant dans le texte de Boileau. référence au mythe tel qu’Orphée qui est un héros mythologique ou l’Achéron qui est un fleuve qui sont

fameux " mal du siècle" qu'évoque Musset dans les Confessions d'un enfant du siècle; ce "mal être" s'exprime chez les Romantiques mais aussi au-delà de ce mouvement, chez les Symbolistes et jusqu'aux Décadents. Par exemple, Gérard de Nerval, dans son poème "El Desdichado" , du recueil Les Chimères, exprime son malaise dû à une quête et une perte d'identité:" Je suis le Ténébreux,- le Veuf,- l'Inconsolé/ Le Prince d' Aquitaine à la Tour abolie:/Ma seule étoile est morte, - et mon luth constellé/ Porte

Diegues[->66], sorti en 1999[->67] Tristesse beau visage (2004), court métrage de Jean-Paul Civeyrac[->68] Poésie · Victor Hugo[->69], Les Mages dans Les Contemplations[->70], Orphée dans La légende des siècles[->71] Gérard de Nerval fait référence à Orphée dans El Desdichado Sonnets à Orphée de Rainer Maria Rilke[->72] Guillaume Apollinaire, Le Bestiaire ou le Cortège d'Orphée Marguerite Yourcenar, La Nouvelle Eurydice[->73] · Tombeau d'Orphée et les Hymnes orphiques de Pierre Emmanuel[->74]

Laura VANEL-COYTTE Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval  Mémoire de Maîtrise sous la direction du professeur Patrick Marot, soutenu le 25 septembre 2001 à l’université de Toulouse le Mirail, UFR  de Lettres, Philosophie et Musique, département de Littérature Française. TABLE DES MATIERES (avec modifications post-impression et soutenance) Page N° INTRODUCTION