Hegel La Punition Et La Vengeance

la vengeance), on finirait par tomber dans un cercle vicieux, et l'homme deviendrait alors un « loup pour l'homme ». Les lois sont donc là pour réparer les injustices qui ont été commises tout en évitant de véritable « guerre de famille ». C'est ce que dis Hegel dans Propédeutique philosophique. Il fait dans son texte une distinction entre vengeance et punition. La vengeance étant la punition passionnelle qui s'effectuerait à chaque injustices commise si la loi n'était pas là, et la punition étant

Punir, du latin punire, signifie châtier pour un acte délictueux ; pour une faute . La notion "droit de punir" renferme donc un aspect double. Tout d'abord, l'idée qu'il existe une punition qualifiable de légitime, puisqu'elle est exercée dans le registre du droit, i.e. de ce qui est juste. Cependant, ce droit n'est détenu que par un individu : l'Etat, en sa qualité d'autorité souveraine. Il convient donc de se demander comment fonder l'idée d'un "mal" punissable, et surtout pourquoi l'autorité étatique

d'investissement de celui-ci et par une visée éthico-politique. ¨ La punition-expiation ou le corps châtié : Le corps est chair au sens de la métaphysique chrétienne traditionnelle. Il est la chair opposé à l'esprit. Punir c'est châtier, punir c'est purifier. ¨ La punition-signe ou le corps marqué : Le corps ou ce qui l'enveloppe est surface d'inscription, il est un port-signe et un porte-insignes prenant à témoin les autres. ¨ La punition-exercice ou le corps dressé : Le corps est modulable, façonnable

repaître, jouir à travers le mal qu'il enfante. Il désire rassasier un appel intérieur, apaiser son malaise (dans le cas de la vengeance par exemple). C'est pourquoi, selon notre philosophie, la cruauté et l'injustice découlent avant tout du narcissisme. Ces conduites procèdent d'un manque d'empathie, d'une incapacité à se mettre à la place d'autrui. Vengeance et vendetta L'art de mal apaiser sa colère Apaiser sa fureur prédomine sur la souffrance à infliger Il n'est point de bonheur

rattachés. Le criminel, en enfreignant la loi, affecte donc chacun comme citoyen, c’est-à-dire membre coopérant au fonctionnement du système juridique. 6) La peine comme annulation du crime : Cette théorie puise sa source dans la philosophie de Hegel. Hegel émet une proposition selon laquelle la peine « restaure le droit », faute de quoi le crime serait « valide ». La notion de droit signifie en lui-même que sa violation est inacceptable. Pour rétablir la justice, la peine est nécessaire. Elle sert

législateur; l'autre, la commodité du souverain; l'autre, la coutume présente, et c'est le plus sûr : rien, suivant la seule raison, n'est juste de soi ; tout branle avec le temps. Pascal, les pensées, (III.Misère) Sujet 11 : La vengeance se distingue de la punition. Hegel, Propédeutique philosophique. Sujet 12 : Faut-il rendre l'injustice pour l'injustice ? (problématique posée avec force dans l'Orestie d'Eschyle) - Voir une analyse de ce sujet ICI Sujet 13 : Si c'est un devoir absolu de n'être jamais

justice se fonde sur un sentiment dont la légitimité semble incontestable. Néanmoins, cette affirmation pose problème. L’idée d’une telle justice peut sembler séduisante, mais risque de n’être que le masque de notre ignorance ou de notre désir de vengeance. Le jugement subjectif semble être une base bien fragile, mais certaines colères sont justifiées. Nous devons donc réfléchir au fondement de la justice, cette idée complexe qui associe les dimensions juridique et morale. Peut-il y avoir une justice

à resserrer la société autour de la Loi - la loi morale, la loi juridique, la loi religieuse. Le crime appelle le châtiment, et qui plus est un châtiment raisonnable et réfléchi, à travers les formes établies de la Justice, et non à travers une vengeance immédiate, violente et passionnelle. Or sans le mal, sans la transgression de l'interdit, pas de rappel solennel de la Loi, pas de renforcement visible de l'interdit - nécessaire à la survie de la société et au resserrement des liens sociaux. On

justice elle-même ne dissimule plus l'acte de vengeance. Alors que sa première fonction était de dissoudre, et ainsi masquer la vengeance, pour enfin la refouler. On voit donc bien ce risque de fragilisations du processus d civilation. "La transgression appelle la loi et la loi appelle la transgression" disait René Girard. Paradoxalement, le voyou appelle la restauration de l'ordre, et c'est grâce à ses actes de trangression et, dans le cas échéant, sa punition, qui sont la preuve d'une loi. Légitime,

construite, consciente et réactive. Construite, parce que la punition est précisément ce qui ne se réduit pas au réflexe. L'animal blessé ou attaqué qui se défend ne "punit" pas son agresseur. Il faudra étudier cette première évidence : la punition consiste en un acte qui n'est pas à lui-même sa propre fin : punir vise, pour ainsi dire, au-delà de la punition matérielle (ce pourquoi il faut aussi envisager d'autres formes de la punition que le simple châtiment). Consciente, parce que punir n'est