Illusion Du Masque Au Théâtre

LE THÉÂTRE DANS LE THÉÂTRE Jeu avec et sur l'illusion Le procédé du théâtre dans le théâtre (qui fait du théâtre même un objet de représentation théâtrale) est issu de la dramaturgie baroque. En montrant sur scène la matérialité des fonctionnements de l'illusion, il la casse, puisqu'il oblige le spectateur à voir, en même temps que l'univers représenté, les techniques de fabrication de cet univers ; le théâtre se désigne comme tel, au lieu de se donner comme transparence permettant un accès direct

: L’Illusion Comique, Corneille Présentation de l’auteur Pierre Corneille est né à Rouen en 1606 dans une famille bourgeoise. Il fait de brillantes études dans un collège tenu par des jésuites où il se distingue par sa passion pour le théâtre, mais il s’oriente finalement vers le droit et devient avocat au Parlement de Rouen en 1624. Parallèlement à son métier, il commence à écrire et c’est avec sa première oeuvre parue en 1629, Mélite, que Corneille invente un nouveau genre théâtral

Chez Musset, le masque n'est pas toujours une illusion. Tout d'abord il y a de vrais jeux de masques, lors des bals par exemple. Ensuite, le masque au sens d'attitude trompeuse devient parfois la vraie identité du personnage, et c'est la triste histoire de Lorenzo. L'illusion ne fonctionne plus. Le masque est alors un moyen de repousser le regard, de le neutraliser, pour mieux tromper (nous verrons que le cas de Lorenzo est différent). Nous voyons bien que le thème du regard est central à la fois

grotte magique une « illusion » qui présente la vie de fils (Clindor). Celui-ci s’est mis au service d’un capitan (Matamore) et essaie de conquérir l’amour d’une belle (Isabelle) elle-même convoitée par Matadore et un autre prétendant (Adastre). Le père suivra la vie de son fils pendant les trois actes centraux puis ce qu’il est devenu trois ans plus tard dans l’acte V. Le voyant mourir il pleure sa perte mais ce qu’il a vu se révèle être une pièce de théâtre et sa mort une illusion. Présentée comme

 Le théâtre fait partie intégrante du paysage culturel d'une société pour le moins rationaliste et terre à terre. Mais pourtant, il représente pour beaucoup un échappatoire à ce rationalisme et, au même titre que le cinéma, a le statut du rêve: une construction imaginaire dont le spectateur sait qu'elle est radicalement séparée de la sphère de l'existence quotidienne. Il subsiste donc ici une rupture nette entre le théâtre, considéré comme un monde à part, issu de l'esprit créatif des dramaturges

est l’auteur de L’Illusion Comique, une œuvre théâtrale contant la quête d’un père à la recherche de son fils perdu et dans laquelle le rédacteur, par dessus l’intrigue principale, présente un éloge au théâtre. Antonin Artaud, quant à lui, est théoricien du théâtre, acteur et écrivain d’un autre siècle, le XXe. Il présente une image, sa conception d’une œuvre : “ Je ne conçois pas d’œuvre comme détachée de la vie… Je voudrais faire un livre qui dérange les hommes, qui soit comme

En montant l'Illusion comique de Corneille, le metteur en scène Frédéric Fisbach manifeste non seulement le désir de faire un geste implicitement politique- proposer en contrepoint au statut problématique des intermittents du spectacle un éloge du théâtre- mais aussi d'une façon plus générale, celui d' exhumer la réjouissante modernité de ce jeune " monstre " baroque (L'illusion comique est une pièce de jeunesse : 1635. Corneille a 29 ans et n'a pas encore écrit le Cid) qui interroge -comme le titre

Le théâtre est un spectacle vivant dont la représentation est le but. Le texte même est fait pour être dépassé par l’action. Les moyens d’expression sont variés ; le dialogue bien sûr mais aussi l’éclairage, la musique, le décor, le maquillage, les costumes. Ils créent une atmosphère, une illusion qui entraînent le public « hors du monde », hors de son quotidien. Pour Diderot, dans « Le Paradoxe sur le comédien », le bon acteur est celui qui garde la tête froide et n’est jamais réellement ému car

siècle et au début du XVIIème. Les principaux thèmes de la littérature baroque sont : - les masques et l'apparence, - la mort ainsi que la fragilité de l'instant et de la vie, - l’instabilité, l’inconstance et la mobilité. La baroque est donc une écriture qui privilégie les hyperboles, les oppositions, les paradoxes et qui insiste sur les songes et les illusions (le théâtre dans le théâtre, etc.). Au théâtre, le baroque est traduit grâce une certaine mise en scène qui met en évidence les caractères

les artistes baroques privilégient certains thèmes : la nature et son renouvellement constant, l'eau et son écoulement perpétuel, ses reflets, le feu, impalpable et changent, les jeux de l'ombre et de la lumière, les effets de brume... songe, illusion, masques, déguisements, métamorphoses traduisent l'idée que les apparences dissimulent la vérité des choses. entre 1560-1660, années propices du mouvement littéraire baroque, chassignet dans le sonnet 263 de mépris de la vie et consolation de la mort