Imagination Réel Rêve

L’avantage de la mise en scène par rapport au texte théâtral est lié à sa dimension spectaculaire, magique, voir merveilleuse. Elle permet l’évasion et devient propice au rêve, mais peut susciter l’angoisse, l’horreur, annoncer des situations particulièrement atroces et difficiles à supporter. L’arrivée de Médée sur un char transporté par des chevaux ailés, tel que le décrit Racine, contribue sans doute à ce caractère spectaculaire

savoureux". On voit le parallélisme de construction (déterminant + Nom commun +adjectif qualificatif), les deux adjectifs « singuliers» et « savoureux» ont trois syllabes et commencent par S (avec une allitération s/z sur le vers) : Baudelaire, dans son imagination, allie l'étrange (le « singulier ») et la saveur, l'étrangeté prend une connotation

André Breton, surréalisme et psychanalyse Rêve, écriture du rêve, écriture automatique autant de termes qui reviennent dès que l’on parle de surréalisme. Et comme le nom de Paul Éluard est attaché à l’esthétique surréaliste, qu’il a écrit plusieurs œuvres en collaboration avec André Breton, l’amalgame peut aller très vite, or les deux hommes n’ont pas toujours eu les mêmes idées. Il ne s’agit pas ici de refaire une analyse de ces concepts dans l’œuvre d’André Breton… mais de donner brièvement une

caractérise par une volonté d'explorer toutes les possibilités de l'art afin d'exprimer ses états d'âme : il est ainsi une réaction du sentiment contre la raison, exaltant le mystère et le fantastique et cherchant l'évasion et le ravissement dans le rêve, le morbide et le sublime, l'exotisme et le passé. Idéal ou cauchemar d'une sensibilité passionnée et mélancolique. Ses valeurs esthétiques et morales, ses idées et thématiques nouvelles ne tardèrent pas à influencer d'autres domaines, en particulier

différents. La poésie nous éloigne-t-elle de la réalité ? Ou bien, participe-t-elle à nous rapprocher de la réalité ? Nous développerons trois parties. Une première dans laquelle nous tâcherons de mettre les exemples d’une vision plus fantastique que réelle, une seconde dans laquelle nous montrerons de quelle manière ce genre nous met sur la voie de la réalité. Puis nous tenterons d’émettre notre avis dans une troisième et dernière partie. Premièrement l’écrivain peut utiliser la poésie comme une

des éléments du merveilleux : le champ lexical de la sorcellerie d'abord avec "deux mots chaldéens" qui s'apparentent à une formule magique, "magicien" et "sorcier". On remarque également le champ lexical du rêve, de l'imaginaire : "air rêveur", "les spéculatifs", "ces souhaits, ou imaginations, ou rêves". La présence de l'objet magique habituel du miroir fait infailliblement penser à Blanche-neige et renforce l'idée d'un conte merveilleux. Secondement, il s'agit d'un dénouement pour trois raisons

distinguer entre le vrai et le faux. Toutefois, lorsqu’on dort et qu’on rêve, on peut penser à être trompés. Il se pourrait qu’on soit trompé par des illusions des sens, c’est-à-dire on douterait véritablement du corps qui nous appartient. Et c’est tout à fait normal puisque tout ce qui nous est représenté dans notre sommeil sont des choses ayant l’allure de tableaux et de peinture, et que ces derniers ne peuvent ressembler qu’au réel et au véritable et qu’ils ne peuvent être imaginaire, mais vrais et

pas à décrire le dessin ni à lui donner stricto sensu un équivalent verbal, le dessin est un déclencheur et non pas un modèle ; alors comment les deux arts communiquent-ils ? Par le rêve ? comme le suggère Daniel Bergez « il [le regard éluardien] rêve sur l’œuvre du peintre comme celui-ci a rêvé sur les formes du réel.2 » Toutefois le chemin tracé du dessin au poème n’est pas unique, en effet la lecture va du dessin au poème mais revient tout autant du poème au dessin. Chercher les modalités de

Eluard est constitué de dessins illustrés de poèmes. L’œuvre expose la recherche des surréalistes qui refusent les conditions esthétiques, et envisagent l’art comme un moyen de libération et de révolution. Les dessins et les poèmes font référence au rêve et particulièrement à l’activité inconsciente, qui peut prendre sa forme à travers l’écriture automatique. Celle-ci consiste à écrire, sans préoccupations esthétiques ou morales, sans contrôle de la raison, sans souci de cohérence ; et ce dans un état

situer son œuvre hors de tout contexte réel. Ce serait d'ailleurs ignorer l'aspiration du surréalisme qui est, entre autre de rechercher, et de mettre en valeur la surréalité du réel. Nous allons voir comment Gracq part du réel, grâce à son sens de l'observation, grâce à son goût pour l'étrange. Le franchissement de la frontière que nous avons constaté entre le réel et l'extraordinaire dans le domaine du style, n'est qu'un reflet du franchissement entre le rêve et la réalité que nous allons découvrir