Jean Bodin Les Six Livres De La République

Titre III La réflexion politique depuis la Renaissance: XVIe et XVIIe siècles Chapitre I La naissance de l'absolutisme princier: Machiavel (1469-1527) En 1512, les Médicis reviennent au pouvoir, c'est la fin de la République de Florence. Machiavel, qui exerçait différentes missions diplomatiques est destitué de sa charge et exilé. Cette carrière politique manquée lui fournit matière à réflexion. Il est de plus en plus convaincu que l'Italie doit devenir un État puissant et unifié, et se dit

tient de Dieu. C'est pour cette raison que l'on dit de lui qu'il est le lieu - tenant de Dieu sur terre. Plusieurs théoriciens juridiques de premier plan ont contribué à développer cette idée. Dès le siècle précédent, dans les « six livres sur la république » Jean Bodin s'exprimait à peu près en ces termes : « si le roi de cause préjudice alors prie pour lui ». Mais dans le siècle qui nous intéresse, des hommes comme Charles Loyseau, Bossuet, ou même Cardin Le bret ont largement abondé dans ce sens

interne ? Un demi-siècle plus tard, alors que le pouvoir royal est liquéfié par la Fronde qui voit se révolter les nobles et les Parlements (ou les Cours) contre l’autorité du roi, BODIN (1530 – 1596) définit la souveraineté comme “la puissance absolue d’une république”. Cette expression, dans laquelle la notion de république désigne l’idée abstraite qui représente la forme que doit revêtir l’Etat, coupe le cou au système féodal. En 1632, Cardin LE BRET précisera cette notion dans “La souveraineté du

Droit constitutionnel La Constitution est la règle suprême. N’importe quelle règle, décision administrative ou politique doit être conforme à la Constitution sous peine d’être annulée. Le Conseil constitutionnel a pris peu à peu au cours de la Ve République une importance croissante à partir de la révision constitutionnelle de 2008. La règle de droit c’est un organisme vivant. La métaphore organique est omniprésente et nous montre bien le changement. Cette dimension historique est fondamentale. Depuis

disposition d’une monnaie commune à tous les agents économiques. Les fonctions régaliennes peuvent comprendre d'autres compétences, d'ordre social notamment. » « La notion de la souveraineté émerge avec l'apparition des États modernes (Jean Bodin dans les Six livres de la République (1576) et se développe ensuite. Le traité de paix de Westphalie en 1648 établit la notion de souveraineté territoriale et inclut la doctrine de non-ingérence dans les affaires d'autres nations. Les philosophes du siècle des lumières

Séance 4 : la transformation moderne de la politique Introduction : continuité de la politique et de l’histoire et non succession de rupture et de tranche. Machiavel et BODIN inconscient de ce qui se développe. La modernité : jusqu’ici on a étudié le monde ancien de l’occident. Le monde ancien c’est globalement un monde dans lequel l’individu, l’homme, est soumis à un ordre qui le dépasse. C’est techniquement l’hétéronomie. La loi est déterminante et extérieure à l’homme (cosmos, loi de nature

mixte » de la République romaine. Une autre approche de l’histoire des idées politiques, plus restrictive encore, s’impose parfois dans les facultés de droit. Elle tend à limiter l’histoire des idées politiques à l’apparition du concept d’Etat au sens « moderne » du terme. Les tenants d’une telle approche font remonter l’histoire des idées politiques au développement des idées de Machiavel (dans son ouvrage Le Prince, publié en 1532), voire de Jean Bodin (dans les Six Livres de la République, ouvrage

par les lois royales. On parle alors de la naissance de ce principe, qui est la souveraineté royale. La souveraineté royale qui est « la puissance absolue et perpétuelle d’une République » et qui « n’a d’autre condition que la loi de Dieu et de la nature ne commande » selon Jean BODIN, auteur de Les six livres de la République, signifie donc que le souverain tire son pouvoir d’origine divine et qu’il le met en œuvre de manière continue et absolue, sans individus placé au dessus de lui. La souveraineté

principe supérieur du droit et conformément au but collectif qu'il est appelé à réaliser », Louis Le Fur. C'est ainsi que l'on peut définir la vision moderne de la souveraineté qui émergea à la Renaissance, notamment grâce à l'œuvre de Jean Bodin : les Six livres de La République. Elle n'est plus, comme au Moyen-Âge, la propriété d'une personne, mais une fonction attribuée par l'État. S'est alors posée la question de savoir qui est titulaire du pouvoir souverain dans une démocratie. Selon Rousseau, c'est

LA SOUVERAINETE Introduction : « La démocratie implique que le peuple participe à l’exercice du pouvoir ». C’est ce qu’énonce l’article 3 de la Constitution de la cinquième république du 4 octobre 1958. La question de l’origine du pouvoir est fondamentale, non seulement du point de vue juridique car elle commande largement la nature du régime, mais aussi sur le plan politique. En effet, elle constitue l’un des éléments qui suscitent l’adhésion des citoyens au pouvoir, c’est-à-dire qui fondent