Julie de Lespinasse

- Mémoires du Cardinal de Retz - Lettres à Condorcet de Julie de Lespinasse - Oraison funèbre d’Henriette d’Angleterre de Bossuet -

devenant ainsi des échanges d'idées, d'informations mais aussi un lieu où l'art de la conversation et de la causerie naîtra. Ces deux documents nous offrent deux visions de salons parisiens tenus par deux femmes : Madame Geoffrin et Madame de Lespinasse. L'auteur étant encyclopédiste et philosophe a fréquenté les philosophes des Lumières et contribué à l'Encyclopédie de Diderot et de d'Alembert, il fut donc, comme ses contemporains, un habitué de ces salons parisiens, lieux de réunion et d'échange

comtesse d'Houdetot, Vernet, Fontenelle, Mme Geoffrin, le prince de Conti, la duchesse d'Anville, le duc de Nivernais, Bernis, Crébillon, Piron, Duclos, Helvétius, Vanloo, d'Alembert derrière le bureau, Lekain en train de lire, plus à gauche Mlle de Lespinasse, Mme du Bocage, Réaumur, Mme de Graffigny, Condillac, tout à gauche Jussieu, devant lui Daubenton, et enfin Buffon. C'est-à-dire que le salon de Mme Geoffrin était au carrefour de l'aristocratie, de la finance, des sciences, des arts et des lettres

madame Geoffrin et Julie de Lespinasse entretenaient toutes les trois de très bonnes relations avec les philosophes de l’époque. Ces derniers ce rendaient dans leurs salons, les clubs ou encore les Cafés, comme le Procope, qui s’inspiraient de la mode anglaise. Les philosophes s’y rendaient pour parler de culture, se nouer de relations avec d’autres personnes du même secteur et débattre de sujets politique par exemple. Madame du Deffand, madame Geoffrin et Julie de Lespinasse subventionnaient et

Tencin Mme de Lambert Mme du Deffand (Marie) Mlle de Lespinasse (Julie) Mme Helvétius (Anne Catherine) Mme Quinault, dite «Quinault cadette» la duchesse du Maine (Anne Louise) Mme d’Arnould (Sophie) Mme D'Épinay (Louise) Mme de Graffigny (Françoise) Mme de Condorcet (Sophie) Mme de Montesson (Charlotte) Mme de Staël (Germaine) Mme Necker(Suzanne) Mme de Montmorin de Saint Hérem Mme de Beauharnais (Fanny) Mme Talma (Julie) Les principaux salons sont ceux de Mme de Geoffrin, de

Grimm à partir de 1778. Il ne paraîtra en volume qu’en 1796. | | | En 1769 Denis Diderot rédige un dialogue philosophique intitulé "le Rêve de d’Alembert". Il y met en scène son ancien collaborateur encyclopédiste, Jean Le Rond d’Alembert, Julie de Lespinasse, femme des Lumières érudite et passionnée et un médecin du nom de Bordeu. Les conversations tournent autour de l’origine matérielle de l’univers. Ainsi, Diderot y expose sa théorie développée du matérialisme athée : selon lui, le monde est une

coup par sa brouille et sa rupture avec sa nièce naturelle, Julie de Lespinasse qui lui servait de dame de compagnie car celle-ci entraîna avec elle la plupart des écrivains, et surtout les encyclopédistes, d'Alembert en tête, lorsqu’elle ouvrit, en 1764, son propre salon rue de Bellechasse où Madame de Luxembourg lui avait fait meubler un appartement. Les contemporains sont pleins d’éloges sur le tact parfait avec lequel Julie de Lespinasse sut tenir son salon. Trente à quarante personnes se réunissaient

manifeste un effort général pour échapper à l'étiquette mondaine. Des rivalités de toutes sortes opposent les salons à cette époque, allant du rationalisme mesuré chez Mmes Geoffrin et du Deffand, à une ambiance beaucoup plus hardie, chez Mlle de Lespinasse, où triomphe Rousseau, en passant par le sentiment dans le salon de Mme Necker, héritière de Mme Geoffrin. 1)LE SALON DE MADAME GEOFFRIN Fille du valet de chambre de la DAUPHINE, elle recueillit le salon de Madame TENCIN dès 1749 et lui apporta

jour, sa spécialité et ses invités de marque. Le modèle est l'hôtel de la marquise de Lambert, au début du siècle. Plus tard, Mme de Tencin, rue Saint-Honoré, accueille Marivaux et de nombreux autres écrivains. Mme Geoffrin, Mme du Deffand, Julie de Lespinasse, puis Mme Necker reçoivent les encyclopédistes. Les gens de talent s'y retrouvent régulièrement pour confronter leurs idées ou tester sur un public privilégié leurs derniers vers. Mondaines et cultivées, les créatrices de ces salons animent

apparemment sont efficaces puisque selon la reine elle-même, « on ne peut plus parler d'autre chose », l'opéra de Gluck est donc l'objet de toutes les attentions et il peut susciter des réactions extrêmes: « cette musique me rend folle » explique Julie de Lespinasse. Alors que chez Monteverdi le drame est préparé, il règne un certain univers pastoral dominé par la joie, chez Gluck le choeur funéraire annonce le drame d'Orphée par une simple phrase, et l'on est confronté immédiatement à un tableau d'une