Kundera

 SÉRIE L (national) Objet d'étude : le roman et ses personnages ; visions de l'homme et du monde. Textes :  Texte A - Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, La Vie de Marianne, 1742. Texte B - Alain Robbe-Grillet, Les Gommes, 1953. Texte C - Milan Kundera, L'Immortalité (traduction d'Eva Bloch, revue par l'auteur), éditions Gallimard, 1990 Texte D - Philippe Claudel, Les Âmes grises, éditions Stock, 2003.  TEXTE A - Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, La Vie de Marianne, 1742. [Nous sommes au début

susciter l’émotion chez le lecteur. L’art du roman 1) Lors du siècle des lumières, la raison est dite triomphante, elle est le moyen d’acquérir des connaissances et d’expliquer le monde qui nous entoure jusqu’à présent associé à la religion. Ici, Kundera contredit cette opinion en mettant en avant un exemple que la raison ne peut expliquer, ne peut calculer : la poésie de l’existence. Cette poésie laisse la pensée vagabonder dans une douce liberté oisive, c’est pour cela qu’elle fait partie de l’incalculable

justifie l’ambition de l’écrivain d’ »examiner les hommes » avec lucidité ; le deuxième, « Les Gommes » de Robbe-Grillet, écrit en 1953, décrit un scène familière à son personnage qu’il exécute machinalement ; le troisième, « L’immortalité » de Kundera, paru en 1990, raconte l’histoire d’Agnès, un personnage fictif surgi d’une rencontre entre le narrateur et une dame sexagénaire ; enfin, le quatrième extrait « Les Ames grises » de Claudel, paru en 2003, raconte l’histoire d’un homme vu par tout

témoigne d'une forte sympathie pour le mouvement étudiant. Puis survient, en août de la même année l'intervention des troupes soviétiques qui met fin au Printemps de Prague. Aragon préface à ce moment-là la traduction française du livre de Milan Kundera, La Plaisanterie. Sa colère lui fait écrire un texte fort : « Et voilà qu'une fin de nuit, au transistor, nous avons entendu la condamnation de nos illusions perpétuelles... » Pourtant, lorsqu'il meurt en 1982, il est toujours « officiellement

trop terrible et absorbe comme un aspirateur toutes ses pensées et tous ses sentiments : il ne peut penser qu’à son procès, qu’à son poste d’arpenteur. L’infini de l’âme, s’il y en a un, est devenu un appendice quasi inutile de l’homme. Milan Kundera L’art du roman (1986) (1) Don Quichotte Cervantes (1605) (2) Jacques le Fataliste Diderot ( 1778) (3) La Comédie humaine Balzac (1842-1855) (4) Madame Bovary Flaubert (1856) (5) Le procès Kafka (1925) (6) Le château Kafka (1926)

elle s’adresse à l’être humain tout entier, à ta sa sensibilité, souvent de l’ordre de l’intuitif. Vérité subjective ! B) Vérité complexe La littérature est le lieu d’une ambiguïté. Elle se dégage d’une expérience concrète du lecteur (cf Kundera, Le Nouveau roman) C) Vérité symbolique dans l’utilisation des mots Il met en jeux tout le pouvoir des mots, restitue une certaine intensité La poésie. Conclusion : le monde retrouvé  Yves Bonnefoy : « la poésie bien qu’elle se refuse

qu’un adolescent médiocre lorsqu’il tourna à l’angle de l’avenue de Ségur. » Antoine Blondin « la grande forme de la prose où l’auteur, à travers des ego expérimentaux (personnages), examine jusqu’au bout quelques thèmes de l’existence » Milan Kundera Introduction Le roman est un monde ambigu. Dans Les Faux monnayeurs, Gide fait dire à Edouard qu’il est « lawless » (sans loi). Son rapport au réel abolit les distances. C’est pour cela qu’on tente de lui assigner quelques règles : le roman

« Le sens de l'histoire d'un art est opposé à celui de l'Histoire tout court. Par son caractère personnel, l'histoire d'un art est une vengeance de l'homme sur l'impersonnalité de l'Histoire de l'humanité » Milan KUNDERA Contrairement à l'histoire de l'art, l'histoire des arts permet, dans une perspective historique et culturelle, de favoriser un contact sensible, approfondi et, autant que possible, direct avec des œuvres, d'analyser les œuvres et les objets artistiques de différents arts

littéraires qu’il y aura offertes. Publié chez Boréal dans la collection Papiers collés, ce recueil a pour titre évocateur Lire, c’est la vie. Bien qu’on y retrouve quelques noms et titres devenus depuis des classiques (Le livre du rire et de l’oubli de Kundera, No Logo de Naomi Klein, Finkielkraut ), Godbout a l’instinct des grands penseurs en proposant souvent des œuvres « hors normes », ou à tout le moins qui se trouvent loin des pyramides babylonesques des grands libraires. Clairement, l’écrivain souhaite

doute comme mode opératoire, Pyrrhon nous avait enseigné qu’il s’agissait d’une quête de la vérité, quelle qu’elle soit. Au fond, la bienveillance comme lucidité, nous invite, pour être plus contemporain, à déchirer le rideau, comme le propose Milan Kundera. C’est dans cette posture Nietzschéenne que l’homme puissant peut développer sa propre créativité. On ne peut pas être innovant en développant des routines préexistantes. La lucidité comme acte de révolte... Mais la bienveillance peut être aussi