L Innommable

ininterrompu miroitait sans cesse en descendant vers la terre ; il effaçait les formes, poudrait les choses d'une mousse de glace ; et l'on n'entendait plus, dans le grand silence de la ville calme et ensevelie sous l'hiver, que ce froissement vague, innommable et flottant de la neige qui tombe, plutôt sensation que bruit , entremêlement d'atomes légers qui semblaient emplir l'espace, couvrir le monde. L'homme reparut, avec sa lanterne, tirant au bout d'une corde un cheval triste qui ne venait pas volontiers

l’univers et la place de l’humanité en son sein [15]. Un bref rappel du mythe mettra en lumière de nombreux points communs avec Matrix. Dans le mythe gnostique, le dieu suprême est absolument parfait et de la sorte éloigné et mystérieux, "ineffable", "innommable", "lumière incommensurable pure, sainte et immaculée" (Le livre secret de Jean). Indépendamment de ce dieu, d’autres êtres d'une divinité moindre demeurent dans le plérome (une sorte de paradis, une partie de l’univers qui n'est en rien la Terre)

dans un grand sac, un aller simple pour Paris, par un après-midi de torpeur, où la bonne était en congé et ma mère sortie pour un bridge. Et puis ma cousine, à Paris, une autre réprouvée, dont on ne prononçait plus le prénom dans la famille. Une innommable, comme moi, maintenant. Une femme libre, assez d’idées dans la tête et de cœur au ventre pour rester libre ! » 23 

Sarah étant dite stérile. Il s’agit d’un châtiment des dieux et surtout d’une crainte pour on propre avenir de vieillard. Abraham désigne un héritier : son serviteur. - Abraham a une illumination : l’origine de l’univers pourrait venir de cet innommable infini : L’un et L’unique de l’origine serait l’auteur de la création ; et non plus l’idole. - Abraham se trouve alors dans une position insultante, ayant pour tâche d’annoncer aux hommes la vérité. Pour se protéger, il décide de fuir avec

et pire, ce qui fait un être / Se recroqueviller sur lui-même, reculer … en autre langue que de bête. » L’expression « ce qui n’a ni forme, ni visage, ni aucun nom » développe l’idée contenue dans « cela » et montre que la mort est à la fois un innommable et un irreprésentable. C’est l’étrangeté absolue. p. 63 : « Arrête-toi, enfant, tes yeux ne sont pas faits pour voir cela » : la mort détruit l’innocence. Elle est obscène. Une puissance obscure Outre le recours au démonstratif « cela », Jaccottet

Conciergerie appartient à la catégorie des prisons jacobines et est réputée pour être la plus dure. Aux heures tragiques de la Terreur, la Conciergerie reçoit jusqu’à six cent prisonniers, logés dans des conditions d’entassement et d’insalubrité innommables. A l’aube, les geôliers flanqués de leurs dogues, ouvrent les portes des cellules. Les hommes disposent d’une cour entourée d’arcades pour se détendre en plein air, les femmes d’une cour plus étroite mais équipée pour laver leur linge

fusillés sans pitié sur le pont de l’Oued Isser à l’aide d’un fusil-mitrailleur 24/29. Le père de Boualem BOUGUETAYA a eu un sort abominable : devant son fils Boualem, les militaires l’ont éventré pour lui arracher son foie. A la vue de cette scène innommable, Boualem BOUGUETAYA a perdu la raison. Il a gardé un silence et il faisait pitié. Lorsque nous préparions le plan d’évasion, j’ai volontairement évité de lui en parler, vu son état psychique et la douleur qui l’étreignait. Il était malheureux, et

de Darwin dans Le voyage du Beagle « Grande est notre faute si la misère de nos pauvres découle non pas des lois universelles mais de nos institutions » C’est précisément parce que cette misère découle du fonctionnement même des sociétés & est innommable qu’elle justifie l’extrême dangerosité & la malédiction de celles-ci qui sont soumises à l’existence de ce pauvre animal dangereux & hideux. B. Le contrôle de l’Etat social policier Le contrôle social est justifié par l’existence du pauvre

main se posa sur son épaule. Il se retourna d’une secousse et il aperçut un être effroyable qui le regardait avidement. Cela ressemblait à une femme ou à une guenon. Elle avait une figure énorme, plissée, grimaçante et qui riait. Deux choses innommables deux mamelles sans doute, flottaient devant elle, et des cheveux démesurés, mêlés, roussis par le soleil, entouraient son visage et flottaient sur son dos. Tourgueneff se sentit traversé par la peur hideuse, la peur glaciale des choses surnaturelles

vieillissant, [...] mort devant l’œuvre commencé, le fou bégayant, le jaloux bâillonné [....] n’ont pas senti plus profonde la fine et perfide pointe, la pénétration du désespoir »(p 97). Les négations multiples montrent le caractère à proprement parler innommable de Satan. Puis, le narrateur apostrophe le lecteur, de manière d’abord directe, sous la forme d’affirmations satiriques « O vous qui ne connûtes jamais » (p 107), puis de manière indirecte sous formes de précisions objectives : « Le monstre vous