La Bruyere La Vanité

persuasion, 1930). Même si la plupart des analystes contemporains (G. Simmel, Paul Ricoeur…) expriment des opinions beaucoup plus nuancées et contrastées, force est de reconnaître que la crise et les délires continuels des acteurs du dernier « bûcher des vanités » (le monde de la haute finance, notamment Wall Street) apportent beaucoup de crédibilité aux thèses tantôt puritaines (cf Rousseau) tantôt marxistes. L’argent, autrefois instrument de mesure est incontestablement devenu aujourd’hui le vecteur de

n’eût-il pas grisé une cervelle aussi vide ? » conclut mon ami, après m’avoir conté quelques traits caractéristiques de la puérile suffisance de Czentovic. « Comment voulez-vous qu’un petit paysan du Banat, âgé de vingt et un ans, ne soit pas ivre de vanité en voyant qu’il lui suffit de déplacer des pièces sur une planche à carreaux pour gagner, en une semaine, plus d’argent que tous les habitants de son hameau n’en gagnent en une année de bûcheronnage et autres travaux éreintants ? Et puis, n’est-il

dimension « sérieuse », humaniste de l’œuvre. 2)Aux 17ième et 18ième, les siècles du « bon goût français », l’œuvre de Rabelais est rejetée. Principe de bienséance, fondamental dans l’esthétique du classicisme (cf séquence sur La Fontaine). Ex : La Bruyère : R « a semé l’ordure dans ses écrits ». Critique qui perdure jusque dans la critique bourgeoise du 19ième (ex Taine : folie de l’imagination+ ordure+bizarrerie de la langue = pas une œuvre universelle (lecteurs : seuls ivrognes et érudits). 3)La

xxe siècle du fait du retour à la barbarie voulu par la bourgeoisie comme le seul moyen de sauver ses privilèges. » La passion esthétique est une éthique, et, tout naturellement, une politique. Orgueil (extrême), et humilité (vraie) : le contraire de la vanité vide. Et c’est ainsi que, dans une histoire humaine en folie, nous ont été rendus le mimosa, le lilas, l’œillet, l’huître, la boue, et jusqu’au soleil luimême. Nous vivons trop dans la mort, le désir de mort, et Ponge, lui, veut passionnément inventer

à lui-même, Jean-Jacques put puiser sans discernement dans les romans d'amours laissés par sa mère, et ‘’L’astrée’’ éveilla de bonne heure son esprit romanesque. Mais il lut aussi Plutarque (qui lui donna le goût de la vertu), Ovide, Bossuet, La Bruyère, Fontenelle. En 1721, son frère aîné, voué au vagabondage, disparut. En 1722, le père, obligé de s’expatrier à la suite d’une rixe, le mit en pension chez le pasteur Jean-Jacques Lambercier, à la campagne, à Bossey. Lui, qui était un écorché vif

qu’au théâtre, Molière corrige les mœurs par le rire : « Castigat ridendo mores » (Tartuffe (1664), L’Avare( 1668..). La Fontaine dans ses fables porte un regard critique sur la justice et La Bruyère dans son ouvrage Les Caractères (1688) observe les travers de ses contemporains et montre la vanité des comportements humains. Fénelon, voit son œuvre Télémaque (1696) interdite car elle représente une critique de la monarchie de Louis XIV. Quant à la religion, elle est remise en question

éclairs ou la pluie ? DEUXIÈME SORCIÈRE. – Quand le bacchanal aura cessé, quand la bataille sera gagnée et perdue. TROISIÈME SORCIÈRE. – Ce sera avant le coucher du so-leil. PREMIÈRE SORCIÈRE. – En quel lieu ? 8 DEUXIÈME SORCIÈRE. – Sur la bruyère. TROISIÈME SORCIÈRE. – Pour y rencontrer Macbeth. (Une voix les appelle.) PREMIÈRE SORCIÈRE. – J'y vais, Grimalkin ! LES TROIS SORCIÈRES, à la fois. – Paddock appelle. – Tout à l'heure ! – Horrible est le beau, beau est l'horrible. Volons à travers

de celui de Sigismond au début de La Vie est un songe. Rosaure l'avait justement caractérisé comme mélancolique. Mais c'est d'une autre mélancolie qu'il s'agit ici, celle qui naît du sentiment que tout n'est que vanité ou qui s'exprime par lui. II. L'apport chrétien : mélancolie et vanité Victor Hugo, dans la préface de Cromwell, célèbre, à la suite de Chateaubriand, la supériorité esthétique du christianisme. Mais alors que Chateaubriand, dans le chapitre célèbre intitulé « Du vague des passions »

se donner une grande force, c'est prendre le temps d'observer, de réfléchir et de répondre juste. Savoir écouter, c'est faire que dans la conversation les autres soient contents de nous et d'eux-mêmes. Vous reconnaissez ici un em- prunt fait à La Bruyère, un grand moraliste aussi, qui marche à peu de distance de notre premier poète comique. Je m'étonne que dans un temps positif comme le nôtre, nous ne sachions pas mieux écou- ter qu'autrefois et que nous renoncions étour- diment à tous les avantages

romantiques que celles du lac de Genève parce que les rochers et les bois y bordent l'eau de plus près VOLTAIRE : Oui, oui, oui... Continuez, je vais chercher le café... je vous entends... (Il sort) ROUSSEAU : L'or des genêts, la pourpre des bruyères frappent les yeux d'un luxe qui vous touche le cœur !... VOLTAIRE (revenant) : Vous êtes bien certain de ne pas désirer plutôt du chocolat ?... Ça retient les selles... Mais parlez- nous encore de votre verdure, je trouve cela fascinant ! ROUSSEAU