La Désaffiliation Robert Castel

rapport aux systèmes avec lesquels il interagit. 19. Voir Tap et coll. (1990) à propos des différences et des liens entre insertion et intégration ; Abric, 2003 ; Manço, 1999 ; Missaoui, 2003. 20. Sur la lutte contre l’exclusion voir, entre autres : Castel, 1991, 1995, 2003 ; Donzelot, 1991 ; Goguel d’Allondans, 2003 ; Guillou, 2004 ; Paugam, 1993, 1996, 2002 ; Tap et Vasconcelos, 2004. Connexion 83 28/04/05 12:06 Page 65 © É rè s | T él éc ha rg é le 3 0/ 04 /2 02 3 su r w w w .c ai rn .in

l’exclusion. Robert Castel, la désaffiliation Pour Robert Castel (1933-), le concept de la désaffiliation désigne le parcours d’un individu depuis une situation d’intégration jusqu’à des formes l’exclusion sociale. « Je ne nie pas que certaines populations sont aujourd’hui menacées d’exclusion en ce sens si la situation continue de se dégrader. Mais dans la plupart des cas, les gens ne sont pas à proprement parler exclus mais fragilisés, déstabilisés, en voie de désaffiliation. Parler de désaffiliation présente

on l’a tenté pour le mendiant valide, de déconstruire cette représentation du vagabond et de restituer la réalité sociologique qu’elle recouvre. Le vagabondage apparaît alors moins comme un état sui generis que comme la limite d’un processus de désaffiliation alimenté en amont par la précarité du rapport au travail et par la fragilité des réseaux de sociabilité qui sont le lot commun d’une part importante du petit peuple des campagnes comme des villes. » 2 Les « jeunes errants »  Qui sont les jeunes

caractéristiques de manière à proposer des typologies de publics permettant d’améliorer les services rendus par une meilleure connaissance. C’est le cas de Serge Paugam qui propose une classification en 3 catégories Fragiles, Assistés et Marginaux[44]ou de Robert Castel, qui lui cite 4 catégories, intégrés, vulnérables, assistés, désaffiliés (exclus) [45]mais qui ne présentent pas de différence notable puisque la 4ème catégorie concerne le public dit « intégré » et qui a peu à faire (voire pas du tout) avec les

population connaît des formes permanentes de mobilité : clercs et prêcheurs, étudiants, soldats mercenaires, chevaliers errants, brigands, colporteurs, charbonniers, artistes….Ces « flux mal contrôlés » drainent « une cohorte de peurs et de fantasmes ». (Castel) Ainsi, les caractéristiques de l’époque expliquent les représentations que se fait la société des pauvres, vagabonds, enfants etc… Le pauvre est objet de la charité de la part des riches, sur prescription de l’Eglise, car c’est une obligation sociale

(K) et de travail (L) utilisées par l’appareil de production. La croissance de la production (∆Y) s’expliquerait en partie par l’accroissement des quantités de facteurs (∆K et ∆L) mises en œuvre. D’autres travaux (notamment ceux de l’Américain Robert Solow ou des Français Jean-Jacques Carré, Paul Dubois et Edmond Malinvaud) ont montré que l’explication de la croissance par l’accroissement des quantités de facteurs ne permet de rendre compte que d’une faible part de la croissance observée.

Compagnie », L’Exemple des Roms, Les Roms pour l’exemple, no. 34, Nouvelles Editions Lignes (février 2011): 7. 15 Voir Poème de Fikria Fazli en annexe . 16 En référence au roman Gypsies de R.C.Wilson, dont le titre francophone est les fils du vent. Robert Wilson, Les fils du vent ([Paris]: Gallimard, 2005). 17 « un ensemble de pratiques plus ou moins codifiées, destinées à encadrer l’arrivée et le séjour de l’étranger, à régler ainsi les frontières de l’intégration »Anne Gotman, Villes et hospitalité:

nécessairement intégrateur. Les approches statistiques de la pauvreté ou de l’exclusion sociales (état de certains individus) sont donc souvent critiquées pour leur substituer des approches plus dynamiques attentives aux processus de disqualification et de désaffiliation sociale touchant certaines populations progressivement fragilisées. Dès lors, des conditions sociales dans lesquelles l’exclusion sociale peut être produite, voire entretenue, devient nécessaire. Les tensions entre groupes sociaux peuvent

sociaux élémentaires pour un certain nombre de personnes,  le résultat en est la mise à l’écart de la société » * Robert Castel : (dans « Les Métamorphoses de la question sociale, une chronique du salariat, Fayard, Paris, 1995, réédition Folio-Gallimard, Paris, 2000 770 pages ») « L’exclusion sociologique c’est la non réalisation des droits sociaux de base (rupture du lien social, désaffiliation, fracture sociale, surnuméraire qui débouche sur la marginalisation (être à la marge, en dehors) » Ce concept

de transports. Ségrégation urbaine : un peu inutiles à la société puisqu’en dehors des lieux qui importent. Image de la pauvreté abandonnée au profit de travaux sur explication de pauvreté comme Robert Castel ou Serge Paugam qui expliquent que la pauvreté contemporaine est un processus de désaffiliation (exclusion progressive des pauvres de la sociétés parce qu’ils perdent leur capacité à être intégrés dans des groupes professionnels, familiaux ou amicaux. Il y a une carrière d’exclu dans le sens