La Focalisation Dans Les Ames Grises

narratif ou focalisation On emploie le terme de focalisation pour désigner le point de vue ou la perspective selon laquelle les éléments d’une histoire sont perçus. Trois types de focalisation sont envisagés : – la focalisation zéro ou point de vue omniscient : un narrateur sait tout des personnages et révèle aux lecteurs les sentiments et les intentions cachées ; Remarque La stratégie d’un romancier peut varier au cours d’un même roman ; sont alors employées diverses focalisations pour produire

birmane. Elle rapportait un manteau modeste, des bas d’usage, des gants très chers. Surtout elle nous rapportait son regard gris voltigeant, son teint vermeil que la fatigue rougissait, elle revenait ailes battantes, inquiète de tout ce qui, privé d’elle, perdait la chaleur et le goût de vivre. Elle n’a jamais su qu’à chaque retour l’odeur de sa pelisse en ventre-de-gris 1 , pénétrée d’un parfum châtain clair, féminin, chaste, éloigné des basses séductions axillaires 2 , m’ôtait la parole et

Ensuite, en 1971, se référant au Discours du récit 77 de Gérard Genette, elle analyse plus particulièrement la focalisation dans les Trois contes et conclut ainsi : La focalisation interne opère par un glissement naturel du narrateur vers son objet ; c’est comme un mouvement de sympathie où l’on concentre son regard pour l’intensifier et mieux faire comprendre. Au contraire, la focalisation externe est une restriction comme asséchée de toute compréhension, l’a-pathie du témoin n’est pas naturelle à

trois visions ou points de vue narratifs: a) Vision par derrière du narrateur omniscient (focalisation zéro), qui a le don de l’ubiquité, démiurge sachant tout de tout, anticipant sur l’action. Les personnages ne gardent aucun secret ni pour lui ni pour le lecteur qu’il prend pour témoin de son métatexte. On l’appelle aussi point de vue général. b) Vision du dehors ou point de vue externe (focalisation externe): le narrateur veut être objectif, impersonnel, il s’efface de l’histoire pour laisser

caserne de gendarmerie, un des soldats y entra et l’homme resta à la porte gardé par l’autre soldat. Une voiture était arrêtée devant la porte de la caserne. C’était une berline armoriée portant aux lanternes une couronne ducale, attelée de deux chevaux gris, deux laquais en guêtres derrière. Les glaces étaient levées, mais on distinguait l’intérieur tapissé de damas bouton d’or. Le regard de l’homme fixé sur cette voiture attira le mien. Il y avait dans la voiture une femme en chapeau rose, en robe de

quoi aussi bien que quoi que ce soit », le romancier se faisant artiste artisan, mais un artiste restant dans l’ombre. Le romancier est le grand « absent » du roman, lui qui ne juge pas mais se contente de « regarde[r] » et « tâche de pénétrer les âmes et les coeurs, de comprendre leurs dessous, leurs penchants honteux ou magnanimes, toute la mécanique complexe dans la mobilité humaine18 ». Toute idée de bien ou de mal est bannie. Du moins, dans l’absolu. Pour en revenir au style, ce dernier doit

sans raison b. Dans ce coeur qui s’écoeure. » (Paul Verlaine, « Romances sans paroles. Ariette oubliées III », p. 30) c. « Quelque chose en sa voix arrete, étreint, essouffle. d. Des âmes en douceur, s’épurent dans son souffle. » (Xavier Forneret, « Elle » // « Anthologie thématique de la poésie française », p. 33) e. « Elle doit surtout trouver les mots pour justifier l’injustifiable: la démission

femmes, et la situation d’Adolphe ne ressemble pas à celle de Constant. Adolphe établit une nouvelle forme du roman, le roman d’individu et représente un chef-d’œuvre du roman d’analyse. C’est un roman du sadomasochisme sentimental, caractéristique aux âmes sensibles de l’époque pour lesquels l’amour n’est que la souffrance qu’ils causent et de laquelle ils souffrent eux-mêmes.  Eternel spectateur de lui-même, Adolphe hésite constamment, se perd dans des stériles débats de conscience, et fait davantage

2) Caractéristiques : Le texte a beaucoup vieilli et n’est pas incontournable mais on y trouve des éléments importants : le témoignage des excès du romantisme où on va voir s’opposer les valeurs manichéennes : en effet, il y a peu de place pour le gris dans ce type d’esthétique (les méchants vs gentils, pas de psychologie particulière). Retour à cette antithèse : ombre/lumière ; bien/mal. Han, incarnation du mal total porte sur le visage toute une série de marques extérieures de sa méchanceté (détails

ou sommeil profonds ! Janvier Améla tu reposes dans l’argile Qui fabrique les hommes à l’Esprit sagittal Où est celui qui chantait si bien Danyi Comme Senghor louait Joal ? Est-il allé sur la montagne occidentale ? Ou dort-il dans la poussière or et gris ? Je pleure ! Laobé ! Laobé ! Laobé ! Je veux dire ton Nom Quand je viendrai graver des Lettres en or Sur le marbre incorruptible de ta forteresse de retraite Silence ! J’écoute le chant désespéré des Lettres Les Lettres altières les belles Lettres