La Légitimité Démocratique Pierre Rosanvallon

extrêmes, s'en rapprochait chaque jour davantage; et cette même démocratie, qui régnait sur les sociétés américaines, me parut en Europe s'avancer rapidement vers le pouvoir. De ce moment j'ai conçu l'idée du livre qu'on va lire. Une grande révolution démocratique, s'opère parmi nous: tous la voient, mais tous ne la jugent point de la même manière. Les uns la considèrent comme une chose nouvelle, et, la prenant pour un accident, ils espèrent pouvoir encore l'arrêter; tandis que d'autres la jugent irrésistible

classes, donc la division en groupes d'hommes dont les uns peuvent constamment s'approprier le travail d'autrui, là où les uns exploitent les autres… …L'Etat, dans un pays capitaliste, dans une république démocratique - comme en Suisse et en Amérique, notamment, - dans les républiques démocratiques les plus libres, est-il l'expression de la volonté populaire, la résultante de la décision générale, l'expression de la volonté nationale, etc., ou bien est-ce une machine permettant aux capitalistes de

organisation, rédaction de la note) pour aborder sereinement l'épreuve - De nombreux exercices d'entraînement commentés et corrigés - 6 sujets inédits avec corrigés détaillés. La composition sur un sujet d'ordre général - COMAS José-Maria, MOLIMARD Pierre - Documentation Française 2013 - 189 p. Cote : IF 11 C L’épreuve  de  composition  sur  un  sujet  d’ordre  général  est  à  l’écrit  de  nombreux  concours.  Elle  porte  sur  les   politiques  publiques  et  l’action  des  pouvoirs  publics.

politique, Paris, Belin, 2002, pp. 7-24. Jean-Yves Dormagen, Daniel Mouchard, Introduction à la sociologie politique, Bruxelles, de Boeck Éditions, pp. 10-11. Brigitte Gaïti, « Parler en politiste de la vie politique. Entre chronique et concept », in Pierre Favre, Jean-Baptiste Lagavre (dir.), Enseigner la science politique, Paris, L’Harmattan, 1998, pp. 175-202. « L’espace politique », in Jacques Lagroye, Bastien François, Frédéric Sawicki, Sociologie politique, Paris, Presses de Sciences Po et Dalloz

territoriales établies, à l'intérieur desquelles ses lois s'appliquent à une population permanente, et être constitué d’institutions par lesquelles il exerce une autorité et un pouvoir effectifs. La légitimité de cette autorité devant en principe reposer -au moins pour les États se disant démocratiques- sur la souveraineté du peuple ou de la nation. L'État ne doit pas être confondu avec la notion de pays qui désigne une entité géographique ou avec celle de gouvernement qui est l’institution censée

comme étant en triple crise (Pierre Rosanvallon) - L’effet ciseaux qui contraint l’action des pouvoirs publics en matière de justice sociale - Que cette contrainte financière relève d’une question de choix politiques - En quoi l’action des pouvoirs publics en matière de justice sociale est accusée d’un manque d’efficacité - Le rôle de la mondialisation et des politiques menées dans cette crise d’efficacité 2 - Le lien entre mythe méritocratique et crise de légitimité de l’action des pouvoirs publics

d'édiction des normes légales ; les termes utilisés sont ceux d'une évidence préexistante et indiscutable, qu'on découvre et qu'on reconnaît, plutôt qu'une simple convention discutable. L'unanimité est implicitement convoquée comme source de la légitimité de ces droits. Même si des références au divin ou des influences religieuses peuvent se trouver, elles apparaissent comme accessoires, et l'application des droits se veut indépendante de toute affiliation religieuse. Cette indépendance constitue

typologies permettant des comparaisons internationales. Ce faisant l’approche sociétale des partis, à savoir celle qui réfléchit sur l’articulation des clivages sociaux et des clivages partisans, et qui n’est pas sans rapport avec la définition pré-démocratique du parti comme ensemble flou d’individus partageant des idées ou des intérêts politiques communs, a été longtemps sous-investie. La redécouverte relativement récente de ce qu’on peut appeler l’ancrage anthropologique des partis politiques nous

de pouvoir, donc une dimension sacrée s'instaure (légitimité qui permet d'user des prérogatives en question décrites dans un texte ou un règlement). Ici, le vote fait acquérir un pouvoir de notoriété. Les sociétés fonctionnent suivant des logiques très différentes, et ce processus commun fait naître des situations parfois ambivalentes les unes des autres malgré une pratique commune. Pour exemple, dans l'Histoire grecque, la règle démocratique supposait non pas l'élection mais le tirage au sort

légitime le pouvoir. Dans le domaine des normes, l’absence d’intérêt général entraîne l’illégalité, dans le domaine du pouvoir elle conduit à l’illégitimité de celui-ci. Et le pouvoir a toujours besoin, aujourd’hui plus qu’hier, de s'adosser à une légitimité. L’intérêt général est aussi - rémanence ou résurgence du Bien commun - un principe limitatif du pouvoir. On peut penser que, même fragile, cette notion constitue une barrière à une dérive du pouvoir vers la dictature ou le totalitarisme. Car si