La Parabole des aveugles

angoisses que la mort inspire par nos propres forces et en vertu de notre seule raison. La philosophie pense qu’en connaissant le monde, en se comprenant soi-même, en comprenant les autres nous allons parvenir dans la lucidité plutôt que dans une fois aveugle, à surmonter nos peurs. « En d’autres termes, si les religions se définissent elles-mêmes comme des « doctrines du salut » par un Autre, grâce à Dieu, on pourrait définir les grandes philosophies comme des doctrines du salut par soi-même, sans

contrainte. L'indécis, l'irrésolu est tel une matière que les circonstances modèlent à leur gré. N'importe qui le façonne selon son bon plaisir, à commencer par les passions et les pires tendances de la nature blessée par le péché. 30 Rappelez-vous la parabole des talents. Le serviteur qui n'en avait reçu qu'un aurait pu - comme ses compagnons - en faire un bon usage, faire en sorte qu'il produise, en mettant en oeuvre ses capacités. Et que décide-t-il ? La peur de le perdre le fait hésiter. Fort bien

Candide en est la preuve.. Le Pessimisme nous empêche de faire des efforts pour améliorer notre sort. Voltaire va introduire deux personnages qui vont délivrer à Candide deux leçons de sagesse (chap.30) Le derviche qui s’exprime à l’aide d’une parabole conseille à Candide de ne pas s’occuper de questions métaphysiques et le vieillard enseigne à Candide que «  le travail éloigne de nous trois grands maux, l’envie, le vice et le besoin » A partir de ces conseils

apologue et parabole ayant des traits communs.Traditionnellement, de la fable se dégage une leçon de prudence que représente la fourmi ; la cigale, elle, incarnant l'imprévoyance. E tu pigro quando ti alzerai dal tuo sonno? Formica è molto attiva. Pour nous il faut constater que depuis toujours c'est la fourmi qui gagne et qui représente le bon exemple à suivre. C’est la fourmi qui enseigne comment il faut agir, elle est prudente, sinon elle aura beaucoup de problèmes. Entre apologue et parabole il y a

n°XXVIII du Spleen de Paris29, qui peut guider notre tentative de réponse – inspirée de Baudelaire et de ce qu’il nomme « la conscience dans le Mal30 » – à ces difficultés critériologiques comme à celles déjà évoquées plus haut; car, à l’évidence, cette parabole de « La Fausse monnaie » s’applique à notre « relation à l’autre en tant que tel31 » et donc aussi à la prédication humaine sur le compte de Dieu. Derrida diagnostique ce que nous pourrions appeler le double écueil de la charité, lequel menace directement

irremplaçable pour former le caractère. Il y a une éthique du récit par opposition à celle du traité ou du système. Suivant de très anciens modèles, l’instruction morale peut prendre deux formes, celle des règles et celle des récits, des lois et des paraboles, comme dans la Bible. Le récit et le roman ont ainsi longtemps servi à l’initiation morale des adolescents occidentaux, après les vies de saints et avant les jeux vidéo, pour aller vite. Et la poésie ? W. H. Auden, que je citais déjà dans Le Démon

de la misère, c’est pour cela qu’il s’y adapte plus facilement : Le miracle à Sidi Moumen est l’étrange facilité avec laquelle s’y adaptent les nouveaux avenants. Venus des campagnes desséchées et des métropoles voraces, chassés par un pouvoir aveugle et des nantis sangsues, ils se coulent dans le moule d’une défaite résignée, s’habituent à la crasse jette leur dignité aux orties, apprenants la débrouille, le rafistolage d’existence. Dès que le nid est achevé, ils s’y blottissent, s’y terrent

Toutes ces appellations renforcent l’image d’un dictateur puissant et invincible, et le culte de la personnalité poussé à son maximum induit dans les plus jeunes esprits, l’idée d’un personnage quasi-divin à qui on doit montrer respect et obéissance aveugle. Pour cela les régimes totalitaires mettent en place une censure systématique de la culture et de la littérature en particulier, et prônent une littérature de propagande. Ainsi ils prennent le contrôle d’un moyen d’expression, de dénonciation et d’information

incompréhension, de volonté d’unifier l’Église en absence de dialogue, les querelles de forme se transformeront en querelles de fond et le schisme sera rapidement consommé entre un moine borné et prétentieux, d’un côté, et un pouvoir pontifical hautain et aveugle, de l’autre. La Contre-Réforme catholique, engagée à partir du Concile de Trente en 1545, ne permettra pas de renverser complètement la tendance et les guerres de religion qui s’ensuivront mettront le Vieux Continent à feu et à sang. Au-delà

rayonnantes et, deux à deux, les absidioles greffées sur le transept. La chapelle d'axe, plus saillante que les autres, offre un décor mural recherché avec une illusion d'arcature dans sa partie basse et l'antique opus reti-culatum dans les fenêtres aveugles. Mais ces jeux d'appareil, qui prolongeaient des pratiques romaines, furent vite abandonnés après leur reprise partielle vers le sud. Les autres absidioles sont scandées par des contreforts-colonnes, présents aussi, plus monumentaux, à l'abside majeure